Archives techniques, personnelles et documentaires. Les dossiers comprennent la documentation personnelle d'Eduard Lanz, ses écrits et expertises, ses projets architecturaux, des photographies, de la documentation sur divers sujets, une collection de cartes postales et dessins, ainsi que des aquarelles réalisées par Lanz.
Eduard LanzDès 1946 et pendant plus de 20 ans, les deux architectes collaborent sur certains projets, sans jamais s'associer. Ils construisent le groupe scolaire du parc Geisendorf, la piscine de Lancy et édifient les tours de Carouge.
169 dossiers documentant 167 objets. Plans originaux et quelques héliographies, quelques dossiers iconographiques (tirages noir/blanc et diapositives) des réalisations qui concernent l'urbanisme, l'architecture publique (Nouveau palais des expositions à Genève, l'école Geisendorf, les tours de Carouge, les équipements sportifs) et privée (villa Weisz, Cologny, 1971-1972 ; villa Maaier pour l'ambassadeur d'Autriche, 1956-1960).
Cette ensemble documentaire (livres, documentation, photographies) documente principalement l'histoire de la construction, de la théorie de l'architecture, et des pratiques d'architectes.
Jacques GublerUne série de travaux exposés devant le jury de l'ENSBA avec mention et première mention. Sujets : analo., villa, édifice public, exposition coloniale, quelques rendus particulièrement chadés à la craie de couleur en des tons foncés où la perspective dissimule l'esquisse du plan, maniérisme de la fin des Années Vingt. Une dizaine de pièces seulement.
Bâtiment contient plans d'exécution à l'encre et crayon sur calque du 1/50 à grandeur. Décoration contient études de mobilier, d'équipement pour les chambres, salon, bureau 1/20-1/10 et grandeur. Cette partie dite "Décoration" comporte de nombreux dessins talentueux de J. Bercier, dessinateur. Meubles contient des études et variantes, esquisses et échelle grandeur pour fauteuil confortable, bureau, cheminée.
154 dossiers documentant 65 objets. Le fonds Marc Piccard documente de manière fragmentaire l’activité de cet architecte car les dossiers manquants ont été perdus dans un incendie. Les dossiers les plus complets concernent l’agrandissement de Bellerive-Plage dans les années soixante, la CVE à Morges, les groupes scolaires du Belvédère et de Pierrefleur. Plusieurs villas et projets non réalisés sont aussi documentés. Une dizaine de réalisations sont illustrées par des photographies. Quelques dossiers de correspondance générale et de documents relatifs aux affiliations de Marc Piccard à la FAS et à la SIA, dont il était membre de la commission des concours, nous renseignent sur les activités de ces associations
Marc PiccardCe fonds constitue la partie principale des archives du bureau Dumas, soit les travaux de Fernand (parfois repris par son fils Pierre), ainsi que ceux issus de l'association de Fernand Dumas avec Denis Honegger.
Plans originaux et quelques héliographies, concernant surtout la rénovation et la construction d’églises catholiques principalement dans la région de Fribourg, le district d’Echallens et la France. Il s'agit des archives du bureau Fernand Dumas, qui ont été catalogués selon les responsabilités suivantes: Fernand Dumas, F. Dumas & D. Honegger, Denis Honegger.
Important corpus sur la pratique architecturale. Documentation restreinte sur ses relations à la clientèle (pratiquement pas de correspondance). Nombreuses photographies. Maquettes. Outre les dossiers déposés aux Acm, divers documents - livrets d'esquisses, plans d'exécution, etc. -, confiés par des collaborateurs et des clients de l'architecte, figurent dans le répertoire.
La série "Projets et réalisations" de Jack Cornaz, s'étendant de 1902 à 1970, comprend environ 5,5 mètres linéaires de documents tels que plans architecturaux, croquis, esquisses, et détails techniques. Les projets, principalement dirigés par Cornaz mais avec quelques interventions d'autres professionnels, incluent des résidences privées, châteaux, villas, structures commerciales et publiques en Suisse, France, Italie et Colombie.
Une série de documents iconographiques datant de 1928 à 1955 comprend des photographies, dessins au lavis sépia, et héliographies liés aux travaux de Cornaz.
Une série de maquettes architecturales réalisées en divers matériaux est également présente.
Enfin, une série de dossiers privés, administratifs et documentaires datant de 1917 à 1940 contient des carnets d'esquisses, des croquis, de la correspondance, des factures, ainsi qu'un article de presse et d'autres références à des projets spécifiques.
Retenu pour compléments d'étude, le groupe Zweifel et Strickler + Metron développe la systématique présentée en mai 1970, en illustrant par une évolution des stratégies structurelles, pédagogiques et d'organisation : les scénario T1, T2 et T3.
La maquette (novembre 1970) illustre le scénario T3 caractérisé par l'occupation du site à saturation.
Recueil photographique réalisé par Eric Stöckli, photographe à Lausanne (5 films, 103 prises de vue, 74 tirages), concernant le chantier du Centre d'enseignement secondaire supérieur (CESSOUEST) de Nyon.
Recueil photographique réalisé par Eric Stöckli, photographe à Lausanne, concernant le bâtiment du Swisscontrol La Dôle.
Carnets de notes et croquis, concernant surtout les voyages de Vincent Mangeat (Italie, France, Espagne, Moyen Orient, Maroc, Balcans...), des notes de lecture, des adresses...
Habitation de secours (1968-1972).
Travail de diplôme EPFL de Vincent Mangeat (1968-1969) repris par le GRC (Groupe de recherche pour la construction) (1970-1972)
Le fonds documente plusieurs périodes de la carrière de Viollier. On y trouve des relevés de monuments médiévaux et orientaux datant de sa période d’étude, ainsi que des dessins et photographies relatifs à la restauration de Saint-Pierre, à la construction de la Villa Claparède (1893), à la transformation de l’immeuble Töpffer (1912) et à divers projets de décors intérieurs, boiseries et tentures.
Louis ViollierLe fonds contient des plans de construction, des expertises, le matériel de ses cours d'architecture, des publications, des diapositives de cours et de voyages d'études, trois maquettes.
Pierre ForetayLes projets se situent entre Lausanne (Bourdonette, Université de Lausanne, Exposition 64) et Genève (Jardin botanique, immeubles, aéroport).
Jean-Marie YokoyamaLe fonds documente et complète le fonds Vischer relatif au secteur des Echanges de l'Exposition nationale de 1964.
Rolf GutmannPresque 600 dossiers, documentant l'activité de Jeanne Bueche, principalement dans le Jura. Concerne surtout des églises (construction et restauration), quelques habitations privées, projets d'urbanisme non réalisés.
Jeanne Bueche369 dossiers documentant 343 objets. Des expertises de défauts de construction pour la plupart, mais aussi des essais de matériaux ou d’éléments de construction. Les dossiers contiennent généralement un rapport, de la documentation technique et de la correspondance avec les intéressés: ingénieurs, architectes ou autres.
Jean-Pierre DaxelhoferLe fonds documente les sections des échanges internationaux, des foires, des entreprises suisses dans le monde et du restaurant cosmopolite, dans le cadre de l'Expo 64.
Florian Vischer61 dossiers documentant 42 objets. Le fonds documente le secteur de la Voie suisse dès les premières fouilles archéologiques dans le secteur de Vidy, les divers projets d'implantation de l'Expo, le parti architectural du multicellulaire à travers un important dossier d'esquisses de recherches de structures (plus de 500 pièces), des photographies et de nombreux rapports administratifs. Le fonds contient encore le rapport final, les projets d'affectation des terrains après 1964 et un dossier photographique sur la Landi.
Alberto CamenzindCe dossier contient un album photographique concernant les travaux d'élèves de Jean Tschumi à l'EPUL:
- une chappelle en montagne, esquisse 2ème classe: Ce bâtiment devra avoir un caractère en rapport avec le sit. La Surface intérieure est de 60 m2 environ. M. Ruche p. 201 No 149
-une porte de prison, esquisse 1ère classe en 1 jour, M. Zumbrunnen p. 202 No 45
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un bassin dans un parc, equisse 2ème classe en 10 heures, M. Zumbrunnen p. 202 No 204
-
une tribune pour un défilé, esquisse 1ère classe en 1 jour, M. Ruche p. 203 No 206
-
une entrée de cinéma, esquisse 1ère classe en 10 heures, M. Ruche p. 203 No 209, M. ? p. 203 No 46
-
une entrée de stade, esquisse de 1ère classe en 10 heures, M. Ruche p. 203 bis No 208
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une salle de conférence, esquisse 1ère classe en 10 heures, M. Ruche p. 203 bis No 147
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étude compérative d'ordres doriques, 1ère classe, p. 203 No 132
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étude de points d'appuis, 1ère classe, p. 203 bis No 211
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une banque dans une petite ville, projet rapide 1ère classe, p. 204 No 104
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un théâtre en plein air, projet rapide 1ère classe, M. Zumbrunnen p. 205 No 207/210
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une mosquée, projet rapide 1ère classe, p. 206 No 137/131
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un groupe d'habitation: A l'orée d'un bois sur terrain en déclivité, on se propose de construire de petites maisons privées et quelques grands immeubles locatifs pour familles à ressources modestes. M. Huber p. 207 No 92-96, Mme Ascher p. 209 No 98-102, M. Zumbrunnen p. 211 No 103/176
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un musée des beaux-arts, projet rapide 1ère classe en 7 jours: Ce terrain, situé le long d'une grande avenue, mesure 80 m sur 80. L'arrière donne sur un jardin intérieur en contrebas de l'avenue. Le musée comprend des salles de sculpture, peinture, des salles d'expositions fixes et temporaires, salle de conférences et le logement du concièrge. M. Ruche p. 212 No 26/24/25/23/27/28, M. Zumbrunnen p. 214 No 32/30/31/29, M. Caperonis p. 216 No 35/33/34/36, M. Cizer M. p. 218 No 43/41/39/38/37/42/40
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une foire d'echantillons en dessous du pont Chauderon (Lausanne), projet 1ère classe, M. Cizer M. p. 220 No 135/133/134/155/129/128
-une bibliothèque nationale pour Ankara, travail de diplôme, M. Cizer M. p. 222 No 161/175/174/177/176/182/183/159/184/181/159/173/180/178/160
14 dossiers. Études, esquisses, lithographie, surtout de William Bettinger (architecte admis à la SIA en 1913, décédé en 1917), et autres auteurs.
Eugène ReyArchives photographiques, privées et professionnelles (projets de bâtiments administratifs, scolaires et industriels, chalets, villas, etc. – dont le Cinéma Atlantic, les Droguéries Réunies SA à Renens, la société immobilière rue d'Etraz à Lausanne).
Comprend également une collection de revues.
Archives photographiques, comprenant un album documentant la Polyvision à l’Exposition nationale suisse de 1964 (technique qui permettait de visionner des images simultanément, projetées sur une cinquantaine d’écrans), et des images (tirages) des bars et des restaurants de l’exposition.
René CreuxArchives techniques (plans et dessins d’un ensemble d’habitation au Pont des Sauges à Lausanne, 1964-1968).
Bernard CalameLe fonds Alberto Sartoris contient des plans, maquettes, représentations graphiques (dont 50 axonométries en couleurs traitées en sérigraphies), œuvres d'art, photographies d'architecture (8'000 pièces) et d'art (2'000), livres (18'000), revues (580 titres), manuscrits, correspondances (15'000), dossiers documentaires et coupures de presse (environ 50'000).
Ces documents témoignent non seulement de ses contributions architecturales mais aussi de ses relations professionnelles et personnelles avec d'autres figures influentes de son époque. Le fonds comprend des pièces et objets personnels, des documents concernant sa formation, une vaste correspondance reflétant ses interactions avec des mouvements artistiques tels que De Stijl et le Futurisme, ainsi que des échanges avec des architectes et artistes suisses, italiens, français, britanniques, américains et espagnols.
La collection photographique contient de nombreuses photographies d'architecture, récoltées auprès des architectes en tant que documentation pour ses œuvres. La documentation et les écrits incluent ses notes manuscrites et imprimées ainsi que des coupures de presse.
Le fonds contient également des plans, projets et dessins de ses réalisations architecturales, depuis ses premières esquisses jusqu'à ses projets les plus aboutis, ainsi que ses sérigraphies d'axonométries.
Une très riche collection de périodiques, dont plusieurs d'avant-garde, et une vaste bibliothèque, complètent cet ensemble.
Le fonds comprend l'ensemble de la documentation et des manuscrits en vue de la rédaction de l'INSA et d'un dictionnaire pour architectes (très nombreuses fiches biographiques). On y trouve également un collection de plans originaux de bâtiments de l'Oberland bernois collectionnés par G. Barbe et une perspective aquarellée de l'ensemble des villas Dubochet à Clarens, ainsi que des documents relatifs l'enseignement de G. Barbey à l'EPFL.
Gilles BarbeyArchives techniques (plans originaux, dossiers de construction et des chantiers) et administratives (correspondances, pièces comptables, pièces diverses) et photographiques documentant toute l'activité professionnelle de Max Schlup. Contient notamment les dossiers concernant le Palais de congrès de Bienne.
Max Schlup62 dossiers documentant 44 objets concernant l'enseignement: originaux destinés à la rédaction des cours polycopiés et exercices donnés aux étudiants; la documentation sur la construction du mésoscaphe.
Georges SpinnlerArchives techniques (plans pour des bâtiments commerciaux et locatifs à Lausanne, copies héliographiques : cinéma Atlantic, Lausanne, immeuble commercial à la place St-François, projet « Angle Echallens-Strassbourg », bâtiment locatif avec garage et magasins) et documentation (brochures techniques).
Maurice BoveyLe fonds, produit par Charles Thévenaz, Charles Philippe Thévenaz et Charles François Thévenaz, documente plusieurs bâtiments publics lausannois, villas et maisons privées.
Il comprend des dessins techniques (plans) et des papiers administratifs.
Dessins de Marcel Daxelhoffer.
Marcel DaxelhofferNotes, correspondances et pièces diverses documentant les activités d'enseignant et chercheur à l'EIL / EPUL / EPFL de D. Bonnard, de rédacteur en chef et président du Bulletin Technique de la Suisse Romande (BTSR), de membre d'associations professionnelles.
Le fonds documente aussi ses activités aux seins de la société Bonnard & Gardel, ingénieurs-conseils (historique de la société).
Deux séries, dont la principale concerne l’œuvre de Robert Maillart : plans, pièces écrites et photographies (négatifs et diapositives en verre, tirages), documentant des ouvrages et des chantiers. Publications et recueils de références, quelques documents technique et calculs, correspondance.
Dans le même fonds, également des documents concernant le collectionneur des documents concernant Robert Maillart, regroupés sous la série "Gilbert Béguin".
Robert MaillartArchives de l'enseignement du prof. Steinmann sous la forme de travaux d'étudiants regroupés par année.
Contient également un dossier documentaire sur l'arch. Marc Piccard.
Séminaire organisé à l'initiative du Professeur René Vittone avec la collaboration de :
- Jean-Claude PIGUET : Projet de recherche interdépartemental à l'EPFL
- François ISELIN : Réalisations en terre en Suisse
- Jean-Marie PLANCHEREL : Murs et voûtes en terre sèche pour l'habitat social
- Jacques VAUTHERIN et Henriette FLOTTES DE POUZOLES : Habitat du grand nombre ; problèmes et réalisations
- Alfred MBASSI : Programme de l'Institut panafricain de développement à Ouagadougou, Haute Volta.
Conférence inaugurale de l'exposition Jardins de l'Islam par
Jean-Pierre MARTINON, sociologue, Paris.
L'histoire des jardins de l'Islam débute dès la conquête de la Syrie, de l'Iran et de l'Egypte : elle se développe en même temps que les grandes capitales de l'Islam : Damas, Bagdad, Kairouan, puis Cordoue. Autour de ces villes se construisent les jardins les plus importants de la civilisation islamique à partir d'autres jardins millénaires implantés dans les pays que l'Islam vient de conquérir. Les jardins de l'Islam fleurissent à partir des conquêtes précédentes. Les parterres de broderie, les problèmes techniques de l'espace composé, les éléments du décor, le plan et les thèmes offerts au promeneur deviennent des manifestations profanes et somptuaires liées à l'architecture civile puisque « le culte n’appartient qu’à Dieu seul ».
Les jardins sont à la fois pédagogiques, imaginaires, contemplatifs, calligraphiques mais aussi miroitants d'eau et de désir. Des Moghols, de Bagdad à Grenade, les enclos géométriques jouent de la régularité architecturale, de la souplesse canalisée de l'eau et de l'asymétrie de la végétation ; ils forment des espaces spéculaires par lesquels le maître du lieu séduit le corps et le regard du visiteur, élève l'extase ou séduit.(J.-P.M.)
Exposition réalisée par Hans Imesh et Hans-Ulrich Thomann pour le Kunstgewerbemuseum de Zürich.
Conférence de Claude JAQUILLARD, philosophe, Paris.
Essai pour une rapide et légère métaphysique de la création.
Conférence de Ghairo DAGHINI, professeur l'EAUG.
Le mot « ville « a ceci de paradoxal : il nous renvoie à quelque chose pourvu de sens pour tout le monde, à une forme générale inscrite dans notre imaginaire : et, en même temps, le mot désigne des villes singulières, irréductible les unes aux les autres, qui différent d'une façon radicale même quant à leur image urbaine. Bref, il nous renvoie à des objets insaisissables avec des concepts axés sur des constellations d'essences établies une fois pour toutes.
La notion de la ville se laisse plutôt saisir par les évènements et par les formes qui la produisent au fil de son histoire, par ses avatars complexes dont les architectures sont sans doute les éléments majeurs. Ce qui permet de parler des architectures de la ville et de proposer des classifications de formes qui caractérisent l'espace dit urbain.
Or, que désigne le passage de la ville à la métropole ? Dans la prolifération actuelle de l'urbain, ce n’est plus immédiatement évident que la ville soit l'objet qu’on pensait connaître. La notion de métropole en effet n’est pas uniquement caractérisée par un gigantisme urbain mais aussi par une réalité qui est en train de passer d'une modernité centrée sur le maintien d'une maîtrise de l'espace à une réalité obsédée par le temps. Il s’agit d'une tendance mais déjà c’est un problème crucial.
Conférence inaugurale de l'exposition M. Fuksas et A.-M. Sacconi par Massimiliano FUKSAS, architecte, Rome.
M. Fuksas et A.-M. Sacconi travaillent ensemble depuis 1967 et leurs premières réalisations, un palais des sports et un immeuble d'habitations à Rome datent de 1973. Entre-temps, les luttes politiques les ont beaucoup accaparés mais ils ont, depuis 1973, produits des dizaines de projets. Quatorze de ceux-ci sont en cours de réalisation : tous mêlent intimement espace réel et espace illusoire. Tous résultent de manipulations subtiles, tous brouillent les cartes du jeu de l'architecture : le nouveau cimetière est l'ombre de l'ancien, les fenêtres de l'école maternelle ont l'air de se projeter vers l'extérieur, l'intérieur de la cathédrale est un extérieur, le palais des sports est aussi une ville aperçue à travers les arches d'un pont, la façade du gymnase est en train de disparaître pour laisser plus de place à une nouvelles structure, etc. (AA, 09.62).
Exposition réalisée par le Laboratoire d'Architecture Contemporaine de Rome.
Conférence de Rafael MONEO, architecte, Madrid.
Les différents types de musée qui se sont succédés en architecture ont été le résultat de quelque idée dominante : palais des souvenirs, la lumière comme condition naturelle du spectacle, la mobilité spatiale comme adaptation permanente aux objets exposés. Il semblerait que l'architecture du musée ait quand même toujours été considérée comme la création d'un lieu vide pour lequel le projet doit opter pour le chemin de la neutralité et du fonctionnalisme. Le projet de Rafael Moneo pour le Musée archéologique de Merida en Espagne propose un concept de départ différent : le problème du support n’est pas interprété de façon neutre ni comme le résultat immatériel de quelques conditions dans lesquelles les objets viennent à être exposés mais, au contraire, il est défini au même niveau que les oeuvres elles-mêmes. Partir de la matérialité concrète d'un mur romain en briques signifie que les oeuvres du musée y sont installées d‘une manière précise confrontant le blanc du marbre au rose de l'appareil de briques et la délicatesse de sa ciselure à la rugosité de la terre cuite.
Trois images semblent souligner ce concept qui donne forme au plan de Mérida. d'un côté la forme romantique pour percevoir, en référence à Piranèse, comment ce fragment a pu parvenir jusqu’à nous. De l'autre côté, il y a la tradition moderne de la restauration et finalement, la troisième image, en même temps la plus littéraire, est celle qui naît de la redondance : l'image du mur romain reste comme la juste connotation pour une exposition d'architecture romaine (d'après I. D. S. Morales, Lotus 35).
Conférence de Bruno REICHLIN, professeur à l'EAUG.
- La Villa La Roche à Auteuil 1923-25 : vers la décomposition en plan du complexe pariétal
- De Stijl et Le Corbusier :
- Affinités entre les projets De Stijl et la Villa La Roche : affinités formelles et coïncidences chronologiques ; l'exposition De Stijl à la Galerie de l'Effort moderne de 1923 : vers une architecture « dénaturalisée »
- Diversité entre De Stijl, la Villa La Roche et l'œuvre successive de Le Corbusier : totalité informe versus totalité finie - deux conceptions opposées : une règle « universelle » pour former l'objet versus une pluralité de règles pour composer les contradictions de l'objet.
Conférence inaugurale de l'exposition Gresleri & Varnier par G. GRESLERI & S. VARNIER, architectes, Rovereto, IT.
l'Italie est-elle encore en mesure de « s’exporter culturellement » ? La période actuelle connaît une remise en cause des grands idéaux avancés par le Mouvement Moderne, remise en cause issue principalement de l'intelligentsia architecturale Made in Italy.
Il est symptomatique de noter que l'Italie semble marquer un temps mort sur le plan des réalisations quand elle se met en évidence par une ample production culturelle architecturale exprimée surtout par le dessin d'architecture et le débat historique. Des expositions de critique architecturale, d'enquêtes historiques, de divulgation et de soutien aux thèses stylistiques de théorie d'architecture sont produites à un rythme remarquable et exportées en Europe et aux USA. Elles constituent un véhicule de grand intérêt mais les constructions sont le fait d'autres nations.
A pareil état de la situation italienne fait exception cette exposition complètement consacrée à des œuvres italiennes construites par Glauco Gresleri et Silvano Varnier dans les quinze dernières années dans le Frioul méridional. Leurs caractéristiques peuvent être résumées en quelques points : une grande sensibilité au génie du lieu et à la végétation, l'attention portée à la lumière, au contrôle technique de la construction, la poésie et la modestie des détails ainsi qu’une grande résistance au temps.
Conférence de Francesco DAL CO, professeur au Département d'histoire de l'architecture à l'IAUV.
Conférence inaugurale de l'exposition Herman Hertzberger : six architectures photographiées par Johan van der Keuken par Herman HERTZBERGER, architecte, Amsterdam.
Conférence de Paul-Henri CHOMBART DE LAUWE, directeur de recherches au CNRS, directeur d'études à l'EHESS, Paris.
Au croisement des différentes sciences autant psychologiques et ethnographiques que sociologiques, Paul-Henri Chombart de Lauwe étudie la peuplade que nous sommes, hommes des villes du XXe siècle, face aux maux du modernisme, aux assauts des médias et de la publicité. Comment construire des logements et des villes sans tenir compte de toutes ces données ? Entre l'espace construit, l'individu, les groupes et la société, un jeu complexe se déroule sous nos yeux. Une analyse plus fine des rapports entre les changements dans les techniques de construction, dans l'aménagement de l'espace, dans les modes de vie, dans les représentations, dans l'évolution des besoins fait ressentir l'existence d'un enchaînement de processus qui ne peut pas être analysé d'une manière simpliste, d'une façon linéaire.
Conférence de Carlo BERTELLI, professeur d'histoire de l'art à l'Université de Lausanne.
l'emplacement à la périphérie de la ville ancienne de deux pôles principaux de la nouvelle réalité chrétienne a provoqué un dynamisme centrifuge qui s’opposait à la centralité du Forum. La situation politique créée dans la nuit de Noël 800 avec le couronnement de Charlemagne empereur donne au Pape la possibilité de détruire le Palatin comme résidence de l'empereur et de transformer son palais administratif au Latran en une résidence officielle sur le modèle du palais de Constantinople.
La deuxième étape sera la construction d'une ville nouvelle, la cité léonine, tout près de Saint Pierre. Rome devient une conurbation composée de centres différents, petites communautés fortifiées disséminées dans une région en grande partie inhabitée. C’est au XIVe siècle qu’on remet en question cet aspect de Rome en réalisant une grande construction publique, l'escalier de l'Aracoeli qui change l'orientation de la ville vers le nouveau centre habité qui est installé dans la région autrefois peu peuplée du Champ de Mars. Cette situation détermine le dynamisme de la Rome des Papes, comme problème de rattachement des parties isolées dans la ville, ce qui demande la présence de symboles urbains très forts pour souligner une unité qui existe à peine dans le tissu urbain.
Exposition.
Conférence d'Ignasi DE SOLA-MORALES, historien de l'architecture, Barcelone.
On a écrit l'histoire de l'art moderne comme un récit linéaire. Mais cette vision est bien trompeuse. Dans les dernières années, il y a eu dans la culture architectonique une certaine découverte de ce qui se réalise maintenant à Barcelone. Mais ce qui se passe aujourd'hui a ses propres racines qui ne sont pas étrangères à l'histoire « officielle » du mouvement moderne et qui doivent être lues comme des tournants particuliers des tendances dominantes de l'architecture européenne des trente dernières années. A Barcelone, à la fin des années 50, un certain nombre d'architectes importants ouvrent un espace de modernité dans la sclérose de l'académisme : Coderch, Sostrés, Moragas pour les premiers ; Bohigas, Carréa, Nadal et d'autres plus tard, en établissant un intense rapport entre l'architecture, la cité et la culture, ont établi les bases qui peuvent expliquer la situation contemporaine. Inégal développement économique, folle croissance urbaine, poids de la tradition, abstraction et réalisme, goût pour les gestes mineurs et exquis, densité linguistique et ironie sont quelques termes qui permettent de dessiner la portée d'une architecture qui, avec les libertés politiques et l'optimisme des institutions publiques, a permis l'explosion architecturale des dernières années.
Conférence de Josep ACEBILLO, responsable des projets urbains de la Municipalité de Barcelone.
Conférence de Larry MITNICK, chairman of the Dpt of Architectural Studies, College of Arts, Philadelphy, professeur invité au DA de l'EPFL.
During a period of transition, unknown waters must be navigated in order to reveal possibility. Rather than seek closure and certainty one must learn to exist at a level of instability. An ever revealing, ramificating process is the primary means of authenticity. The legitimacy of knowledge comes from the process rather than the discourse. As Rilke has summed up, one must realise « Poetry as experience ». An architecture on the status of marginality is an architecture at the horizon, where light enters cracks between sunrise and Sunset. Here at the margin, in the cracks, we leave our messsages to our unseen being.
Dialogue inaugural de l'exposition « cHUbe cHrOME » entre Robert SLUTZKY, professeur invité au DA de l'EPFL, Peter VERSTEGH et Bruce DUNNING, architectes, Genève, assistants au DA.
cHUbe/cHrOME est une recherche sur les relations métaphoriques et métaphysiques possibles dans et entre la peinture et l'architecture. Elle pose les questions suivantes : est-ce que leur essence peut être déterminée à l'aide de l'expression de métaphores, actuellement à la mode, à la fois comme outil de projétation et comme critère analytique ? Dans ce cas, la signification de l'architecture et de la peinture serait toujours déplacée par rapport à leur expression naturelle (significative). Ou alors, est-ce que la métaphore est à la base même de cette expression naturelle, ce qui déplacerait architecture et peinture de leur contexte historique et technologique ?
En utilisant forme et couleur en tant que concepts abstraits, nous opposons dans ce projet la peinture à l'architecture. Les objets montrent un mouvement entre peinture et architecture. Sans être des réponses, ils renvoient toujours aux questions, en leur permettant d'être ainsi réfléchies.
Colloque inaugural de l'exposition « Jean Tschumi, esquisse d'une rétrospective » avec la collaboration de :
- Bernard VITTOZ, président de l'EPFL
- Paul CHEMETOV, architecte, Paris, professeur à l'Ecole Nationale des Ponts et Chaussées
- Mario DAPRA, ingénieur, responsable des constructions scolaires de la Commune de Turin
- Peter KNOBLAUCH, directeur général de ZSCHOKKE SA, Genève
- Pacifico PAOLI, ingénieur, administrateur-délégué de la FIAT Engineering, Turin
- Pierre TERCIER, professeur de droit à l'Université de Fribourg.
Conférence de Mirco RAVANNE, architecte, Venise.