Archives techniques (plans et dessins relatifs à projets, concours, etc., surtout de villas individuelles et quelques bâtiment scolaire, public ou religieux, dans le Canton de Neuchâtel) et quelques pièces personnelle ou professionnelle (correspondance, diplômes, documents administratifs), et d'enseignement (cours à l'Université populaire neuchâteloise).
Maurice BilleterRecherche historique.
Recherche historique.
Plan de la ville de Neuchâtel daté de 1827.
Cette maison est une des réalisations domestiques les plus représentatives des architectes. Implantée sur un terrain en forte déclivité, elle semble surgir du sol par sa volumétrie basse coiffée d'un toit à un pan et s'ouvre généreusement en direction du lac de Neuchâtel par de larges baies et une loggia. A l'image de la bâtisse, les aménagements extérieurs sont en adéquation avec la forme de la terre: dessin du jardin en rocaille, maintien ou prolongement de la végétation existante, murs de soutènement. La composition des façades exprime la dissociation constructive des éléments architecturaux, comme si la maison était un assemblage: socle de béton, têtes de dalle visibles, pans de murs crépis discontinus indépendants des blocs fenêtres-allèges. Les baies vitrées occupent toute la hauteur disponible entre les dalles, les fenêtres plus petites comportent une allège maçonnée différent des pans de mur (appareil de briques de terre cuite) et un imposte, de manière à ne pas interférer dans le travail structurel des façades ainsi ininterrompues. Cette technique expressive et constructive est une constante dans l'oeuvre des architectes; elle a pour but d'assurer une meilleure durabilité à l'enveloppe extérieure, en particulier par l'absence de fissures qui menacent toute maçonnerie au droit des reports de charge. Ce souci, ainsi que le soin apporté à la mise en oeuvre, n'est pas étranger à un souci de bienfactureinlassablement proclamé par Auguste Perret, héritage spirituel revendiqué des architectes.
Cet immeuble locatif abrite des fonctions multiples. Sa façade principale révèle l'organisation du bâtiment: au rez elle est en retrait pour ménager un abri devant l'entrée, à l'entresol elle est percée d'ouvertures répétitives selon un module de fenêtre régulier et vertical, aux quatre étages supérieurs des loggias prolongent extérieurement les logements sur la longueur de l'immeuble, à l'exception de volumes pleins qui sont des réduits. Les têtes de dalle et les garde-corps de béton suspendus marquent des lignes horizontales. L'originalité, et peut-être la modernité de cet immeuble réside dans le parti-pris radioscopique d'expression honnête de la diversité des fonctions intérieures superposées, sans aucune recherche d'élément unificateur en façade.
Couverture de tribunes en porte-à-faux par demi-portiques de béton.
Située dans une pinède, la générosité du programme de cette maison de week-end révèle l'intense activité sociale du maître del'ouvrage. Le volume principal est couvert d'un toit à un pan, avec tuiles de terre cuite, auquel sont adjoints deux annexes en appentis: la terrasse couverte et le garage double. Les façades présentent une alternance d'éléments en béton et en enduit, alors que la construction (murs, dalles et toiture) est réalisée entièrement en béton. Cette caractéristique est justifiée notament pour les grandes portées nécessaires aux baies vitrées et aux retraits de façades côté jardin: au rez, un décrochement autorise une terrasse couverte, elle-même prolongée par un abri couvert. En contraste, à l'étage, les nombreuses chambres ne disposent que de petites fenêtres régulières, avec volets. Dans les angles de la maison, les murs coupe-vent forment un cadre avec l'avant-toit dont la matérialisation révèle discrètement la carcasse structurelle de béton inhabituelle dans un programme domestique. L'aménagement intérieur, à commencer par la configuration du plan, est un des ensemble les plus moderne réalisé par les architectes, comme en témoignent l'escalier avec marches encastrées en porte-à-faux ou la cheminée avec âtre et manteau métalliques dissociés de la maçonnerie.
Cette grande maison est située sur un terrain en léger surplomb. Les pièces principales s'ouvrent généreusement au sud sur un balcon en retrait à l'intérieur du volume habitable, le garde-corps est exécuté en ferronnerie. Partagée horizontalement par le nez de dalle, la maison abrite à chacun des deux étages un appartement similaire. Au sous-sol se trouvent un garage, un atelier d'horlogerie, les caves et la buanderie. La volumétrie, de configuration simple, est couverte d'un toit à croupe. Les façades présentent un ordonnancement symétrique, régulier et finement proportionné des ouvertures. L'accès, placé sur une façade latérale, est soutenu par un ramblai de terre dont la contention est assurée par un mur de soutènement. Cette n'est pas sans évoquer, par sa typologie, la maison locative Perrenoud réalisée par les architectes à Peseux à la même époque. Un projet non-réalisé de maison de paroisse qui présente une forme générale similaire aux deux habitations susnommées laisse deviner, derrière une apparente simplicité, une variété de partition intérieure, tant en plan qu'en coupe. La répartition des ouvertures par rapport à l'ossature, dans ce dernier projet, est dynamique et inventive.
Maison locative composée d'un rez de chaussée avec grandes fenêtres et de deux niveaus d'appartements qui s'ouvrent sur un grand balcon qui forme une sorte de portique devant la façade principale. Toit à croupe.
Cette maison est une variante du modèle de maison familiale que les architetes n'ont cessé de décliner dans leur production: un plan en équerre dont l'aile principale, perpendiculaire au terrain, abrite le séjour et la cuisine, et l'autre aile, parraléle à la pente, qui abrite les chambres. Dans le cas présent, l'organisation de la section longitudinale en demi-niveaux est une astuce volumétrique qui affirme l'articulation de la masse. L'inversion des pans de toiture, inédite dans les projets de maisons individuelles des architectes, participe au même effet. Les façades construites partiellement en bois sont également une option à laquelle les architectes ont rarement recouru. Ce projet est sans doute un des plus originaux conçu par les architectes. Par son image générale de pavillon de vacances et certains détails de l'aménagement intérieur (cheminée du séjour), il n'est pas sans évoquer les maisons réalisées par Breuer dans la campagne de la côte Est des Etats-Unis pendant la seconde guerre mondiale.
Cette maison a été construite pour les parents de l'architecte Léopold Veuve qui deviendra plus tard professeur d'architecture à l'école polytechnique fédérale de Lausanne. L'habitation est concentrée sur un niveau unique, surélevé par un socle de béton. La dissociation des pans de mur et des fenêtres est une pratique courante dans l'oeuvre des architectes.
Cette maison est située en surplomb des rives du lac à Neuchâtel. Elle est implantée dans le voisinnage d'une demeure bourgeoise dont le jardin est structuré par d'imposants murs de soutènement surmontés de balustres. Le projet des architectes maintient ce système de contention de la terre qui leur permet d'installer en contrehaut une maison moderne qui ne manque pas de connotation classique et monumentale. Ainsi la façade principale, qui est une loggia à deux niveau, évoque les proportions du portique d'un temple antique par sa rigueur et sa symétrie. Le toit à croupe imite quant à lui un fronton. La géométrie en plan et en coupe de l'ossature de la loggia introduit cependant des variations dans ce langage au moyen des reports de charges, les colonnes du rez étant concentrées en retrait par rapport à l'étage. Toutefois, cette recherche qui s'arrête à la façade principale, les autres façades de la maison étant enduites et sans ossature, traduit d'une manière exemplaire une difficulté récurrente pour les adeptes du classicisme structurel, à savoir le caractère dimensionnel des édifices. En effet, si l'ossature est un système structurel qui convient aux édifices de grande dimension et peu divisés spatialement, à l'instar de l'église du Raincy, il est beaucoup plus difficilement applicable à un programme domestique unifamilial de dimension modeste sans les effets désastreux de la miniaturisation et de la contrainte sur le plan. A c epropose, il faut constater qu'Auguste Perret lui-même a adopté une attitude réservée lorsqu'il fut confronté à ce type de programme. Il donnera une réponse à ce problème avec la réalisation de la maison construite à Sceaux pour Charles Mauduit en 1934.
Construite dans l'immédiat après-guerre, à une époque où la ferraille et le ciment sont contingentés, cette maison frappe par la simplicité élémentaire de sa composition. La technologie élémentaire des murs de moellons - encouragée à l'époque par les autorités, les palnchers de bois, le toit à croupe, la répétitivité des fenêtres et des contrvents, tout dans ce chantier révèle un souci d'économie tant au niveau des matériaux que de l'investissement humain. Seule l'intensité du travail de l'architecte semble faillir à cette règle: l'étude des proportions du volume et des ouvertures est le fruit d'une recherche fine et soignée, de même que la mise en oeuvre générale. La réalisation de l'avant-toit sur lequel la ligne de pose du chéneau accuse un bombement destiné à la correction optique des horizontale, procédé hérité de l'Antiquité, illustre le souci du détail et le soin du chantier qui ont présidé à la réalisation.
Cette maison est fortement caractérisée par des éléments empruntés à l'architecture vernaculaire régionale: volumétrie de ferme jurassienne, percements plus grands à l'étage qu'au rez de chaussé, couverture en tuile de terre cuite rouge, mur de soutènement en appareillage de pierre sèche. Cependant, ce type d'architecture est largement répandu dans la production suisse de l'immédiat après-guerre et représente l'archétype de la maison familiale de la classe moyenne à cette époque. Dans le cas présent, la fenêtre en bandeau des combles ainsi que les fenêtres "françaises" du rez de chaussée sont des inserts raffinés qui signent le travail des architectes.
Cette maison, construite dans le voisinnage immédiat du bourg médiéval, est un pavillon dont la volumétrie évoque un bungalow. L'habitation se développe sur un seul niveau, elle est couverte d'une toiture à deux pans inversés. Les façades de la partie séjour sont largement ouvertes, les grandes baies vitrées toute hauteur sont protégées par un auvent car elles sont disposées en retrait de la ligne définie par la limite du toit. Les fenêtres standardisées des chambres sont détachées des pans de murs crépis par le linteau suspendu et le contrecoeur de béton qui en font des blocs structurellement indépendants dans le but d'éviter les fissures qui apparaissent habituellement à ces endroits stratégiques avec une mise en oeuvre de maçonnerie traditionnelle où les fenêtres sont construites comme des percements dans l'appareil continu.
Cette salle de spectacle de moyenne dimension a été ajoutée à un complexe de bâtiments communaux existants. Le classicisme élémentaire de l'ossature de béton sur la façade d'accueil confère au bâtiment un caractère monumental miniaturisé qui n'est pas dépourvu d'ambition. Les détails de modelage de l'ossature aux angles de l'édifice varient de façon à compenser la différence d'ossature entre les façades latérale et frontale, différence engendrée par la disposition d'une mezzanine en dessus de l'entrée. Ainsi, ces détails infimes donnent à lire l'organisation des espaces intérieurs sur une façade relativement peu disserte quant au contenu qu'elle enceint. Toutefois, force est de constater que l'étude géométrique de l'ossature est dans le cas présent un instrument au service de la stabilité de l'édifice autant qu'à la confirmation de sa charge symbolique.
Cet ensemble est composé de deux volumes reliés par un corps plus bas. Le grand volume abrite deux salles superposées, la salle inférieure étant partiellement enterrée. Ce projet est une des réalisation des architectes qui, à première vue, emprunte les plus clairement son langage à Auguste Perret: expression du système porteur en ossature en béton, éléments d'obturation également en béton. Toutefois, les références classiques du maître sont ici fortement simplifiées, voire rationalisées. En façade, les colonnes du bâtiment ne reposent pas sur un soubassement, conformément au modèle classique mais elles jaillissent, logiquement par rapport à la coupe de l'édifice qui est semi-enterré, du sol. De même, l'ossature n'est pas hiérarchisée en ordres; les poteaux d'angles sont indifférenciés dans leur géométrie; les corniches et les gouttières sont confondues. A l'intérieur des salles de gymnastique, le rapport étroit et dépendant qui caractérise le système structurel et le système d'éclairement naturel confirme la limpidité du système constructif.
Bâtiment industriel composé e deux corps reliés par une passerelle. L'ossature de béton évoque l'architecture d'Auguste Perret. De nombreux écarts sont cependant perceptilbes par rapport au modèle du maître. Le plus frappant est l'interruption des pilastres dans leur hauteur par les corniches, en parfaite contradiction avec la notion d'abri souverain chère à Auguste Perret. Cette innovation est motivée par l'impossibilité de couler d'un coup le pilastre qui est logiquement interrompu par la tête de dalle. Cette contradiction interne du système d'Auguste Perret avait été surmontée par le maître dans la dissociation des ordres à l'intérieur d'un immeuble, les colonnes libres suportant la toiture étant dissociées strucutrellement et plastiquemement de la carcasse portante des étages. Dans le cas présent, les éléments obturés de la façade exécutés en surfaces enduites de même le cadre de baie défini par l'appuis et non par les jambages sont des interprétations de l'oeuvre de Perret.
Programme: église d'environ 300 places, avec tribune pour le choeur, clocher pour trois cloches et locaux d'oeuvres. Une cure et une petite école, prévues en seconde étape, ne sont pas encore construites.
Situation: le terrain ets un vaste rectangle dont le petit côté Est borde la rue Ernest Roulet qui rejoint, en ligne droite, l'artère principale du village, à deux cents mètres de là. Les maisons qui l'entoure, relativement hautes, ne forment pas un cadre très remarquable; seule une vue en échappée en direction de la Trouée de Bourgogne méritait d'être réservée. Une route projetée sur la parcelle empêche toute construction en bordure du long côté Sud.
Accès: l'accès par la rue Ernest Roulet s'imposait si impérativement que l'église n'est pas orientée. Le clocher, dressé en bordure de trottoir, annonce l'église, édifiée en retrait et s'ouvrant sur un large parvis. La déclivité du terrain a permis de loger des locaux d'oeuvres sous l'église, à niveau du terrain.
Construction: L'édifice est traité avec une simplicité égale dans le choix des formes et des matériaux. A part les travaux de serrurerie et les cérpis sur les murs de brique, qui sonts peints, tous les matériaux se présentent sous leur aspect naturel; ce qui n'exclut pas, au contraire, des jeux de contratse entre le béton, d'un gis assez froid, et le ton chaud de la pierre jaune.
Les murs pignons, en calcaire du pays, et une ossature de béton, composent la structure. La nef est couverte d'un voile parabolique, très proche du segment de cercle, tendu d'un pignon à l'autre, et les bas-côtés d'une dalle portée par des chevalets montant de fond. A chaque chevalet correspond un appui de ferme de la charpente qui ne touche pas le voile. Les murs gouttereaux ne constituent qu'une enveloppe.
Les portes, les confessionnaux et le garde-fou de la tribune sont de chêne ciré, les bancs et les lames qui protègent l'absorbant phonique du mur de fond de la tribune, en sapin.
Comme tout est disposé pour mettre le choeur et particulièrement l'autel en évidence, entre le lanterneau qui l'inonde de lumière et, par des projecteurs, assure le même service durant les offices du soir, les matériaux sont ici les plus luxueux. Le dallage d ela nef, du même dessin mais moins brillant, est composé de rocs et de marbres divers, blancs, gris, ocres, jaunes, rosés, avec quelques éléments de Collombey. Le crucifix et l'agneau pascal du tabernacle sont du sculpteur André Ramseyer, et la clef du médailleur Roger Huguenin.
Werk Heft 6, Juni 1957
Cette maison est une des réalisations domestiques les plus représentatives des architectes. Implantée sur un terrain en forte déclivité, elle semble surgir du sol par sa volumétrie basse coiffée d'un toit à un pan et s'ouvre généreusement en direction du lac de Neuchâtel par de larges baies et une loggia. A l'image de la bâtisse, les aménagements extérieurs sont en adéquation avec la forme de la terre: dessin du jardin en rocaille, maintien ou prolongement de la végétation existante, murs de soutènement. La composition des façades exprime la dissociation constructive des éléments architecturaux, comme si la maison était un assemblage: socle de béton, têtes de dalle visibles, pans de murs crépis discontinus indépendants des blocs fenêtres-allèges. Les baies vitrées occupent toute la hauteur disponible entre les dalles, les fenêtres plus petites comportent une allège maçonnée différent des pans de mur (appareil de briques de terre cuite) et un imposte, de manière à ne pas interférer dans le travail structurel des façades ainsi ininterrompues. Cette technique expressive et constructive est une constante dans l'oeuvre des architectes; elle a pour but d'assurer une meilleure durabilité à l'enveloppe extérieure, en particulier par l'absence de fissures qui menacent toute maçonnerie au droit des reports de charge. Ce souci, ainsi que le soin apporté à la mise en oeuvre, n'est pas étranger à un souci de bienfactureinlassablement proclamé par Auguste Perret, héritage spirituel revendiqué des architectes.
Cet immeuble locatif abrite des fonctions multiples. Sa façade principale révèle l'organisation du bâtiment: au rez elle est en retrait pour ménager un abri devant l'entrée, à l'entresol elle est percée d'ouvertures répétitives selon un module de fenêtre régulier et vertical, aux quatre étages supérieurs des loggias prolongent extérieurement les logements sur la longueur de l'immeuble, à l'exception de volumes pleins qui sont des réduits. Les têtes de dalle et les garde-corps de béton suspendus marquent des lignes horizontales. L'originalité, et peut-être la modernité de cet immeuble réside dans le parti-pris radioscopique d'expression honnête de la diversité des fonctions intérieures superposées, sans aucune recherche d'élément unificateur en façade.
Cette grande maison est située sur un terrain en léger surplomb. Les pièces principales s'ouvrent généreusement au sud sur un balcon en retrait à l'intérieur du volume habitable, le garde-corps est exécuté en ferronnerie. Partagée horizontalement par le nez de dalle, la maison abrite à chacun des deux étages un appartement similaire. Au sous-sol se trouvent un garage, un atelier d'horlogerie, les caves et la buanderie. La volumétrie, de configuration simple, est couverte d'un toit à croupe. Les façades présentent un ordonnancement symétrique, régulier et finement proportionné des ouvertures. L'accès, placé sur une façade latérale, est soutenu par un ramblai de terre dont la contention est assurée par un mur de soutènement. Cette n'est pas sans évoquer, par sa typologie, la maison locative Perrenoud réalisée par les architectes à Peseux à la même époque. Un projet non-réalisé de maison de paroisse qui présente une forme générale similaire aux deux habitations susnommées laisse deviner, derrière une apparente simplicité, une variété de partition intérieure, tant en plan qu'en coupe. La répartition des ouvertures par rapport à l'ossature, dans ce dernier projet, est dynamique et inventive.
Maison locative composée d'un rez de chaussée avec grandes fenêtres et de deux niveaus d'appartements qui s'ouvrent sur un grand balcon qui forme une sorte de portique devant la façade principale. Toit à croupe.
Cette maison est une variante du modèle de maison familiale que les architetes n'ont cessé de décliner dans leur production: un plan en équerre dont l'aile principale, perpendiculaire au terrain, abrite le séjour et la cuisine, et l'autre aile, parraléle à la pente, qui abrite les chambres. Dans le cas présent, l'organisation de la section longitudinale en demi-niveaux est une astuce volumétrique qui affirme l'articulation de la masse. L'inversion des pans de toiture, inédite dans les projets de maisons individuelles des architectes, participe au même effet. Les façades construites partiellement en bois sont également une option à laquelle les architectes ont rarement recouru. Ce projet est sans doute un des plus originaux conçu par les architectes. Par son image générale de pavillon de vacances et certains détails de l'aménagement intérieur (cheminée du séjour), il n'est pas sans évoquer les maisons réalisées par Breuer dans la campagne de la côte Est des Etats-Unis pendant la seconde guerre mondiale.
Cette maison est située en surplomb des rives du lac à Neuchâtel. Elle est implantée dans le voisinnage d'une demeure bourgeoise dont le jardin est structuré par d'imposants murs de soutènement surmontés de balustres. Le projet des architectes maintient ce système de contention de la terre qui leur permet d'installer en contrehaut une maison moderne qui ne manque pas de connotation classique et monumentale. Ainsi la façade principale, qui est une loggia à deux niveau, évoque les proportions du portique d'un temple antique par sa rigueur et sa symétrie. Le toit à croupe imite quant à lui un fronton. La géométrie en plan et en coupe de l'ossature de la loggia introduit cependant des variations dans ce langage au moyen des reports de charges, les colonnes du rez étant concentrées en retrait par rapport à l'étage. Toutefois, cette recherche qui s'arrête à la façade principale, les autres façades de la maison étant enduites et sans ossature, traduit d'une manière exemplaire une difficulté récurrente pour les adeptes du classicisme structurel, à savoir le caractère dimensionnel des édifices. En effet, si l'ossature est un système structurel qui convient aux édifices de grande dimension et peu divisés spatialement, à l'instar de l'église du Raincy, il est beaucoup plus difficilement applicable à un programme domestique unifamilial de dimension modeste sans les effets désastreux de la miniaturisation et de la contrainte sur le plan. A c epropose, il faut constater qu'Auguste Perret lui-même a adopté une attitude réservée lorsqu'il fut confronté à ce type de programme. Il donnera une réponse à ce problème avec la réalisation de la maison construite à Sceaux pour Charles Mauduit en 1934.
Cette maison est fortement caractérisée par des éléments empruntés à l'architecture vernaculaire régionale: volumétrie de ferme jurassienne, percements plus grands à l'étage qu'au rez de chaussé, couverture en tuile de terre cuite rouge, mur de soutènement en appareillage de pierre sèche. Cependant, ce type d'architecture est largement répandu dans la production suisse de l'immédiat après-guerre et représente l'archétype de la maison familiale de la classe moyenne à cette époque. Dans le cas présent, la fenêtre en bandeau des combles ainsi que les fenêtres "françaises" du rez de chaussée sont des inserts raffinés qui signent le travail des architectes.
Cette maison, construite dans le voisinnage immédiat du bourg médiéval, est un pavillon dont la volumétrie évoque un bungalow. L'habitation se développe sur un seul niveau, elle est couverte d'une toiture à deux pans inversés. Les façades de la partie séjour sont largement ouvertes, les grandes baies vitrées toute hauteur sont protégées par un auvent car elles sont disposées en retrait de la ligne définie par la limite du toit. Les fenêtres standardisées des chambres sont détachées des pans de murs crépis par le linteau suspendu et le contrecoeur de béton qui en font des blocs structurellement indépendants dans le but d'éviter les fissures qui apparaissent habituellement à ces endroits stratégiques avec une mise en oeuvre de maçonnerie traditionnelle où les fenêtres sont construites comme des percements dans l'appareil continu.
Bâtiment industriel composé e deux corps reliés par une passerelle. L'ossature de béton évoque l'architecture d'Auguste Perret. De nombreux écarts sont cependant perceptilbes par rapport au modèle du maître. Le plus frappant est l'interruption des pilastres dans leur hauteur par les corniches, en parfaite contradiction avec la notion d'abri souverain chère à Auguste Perret. Cette innovation est motivée par l'impossibilité de couler d'un coup le pilastre qui est logiquement interrompu par la tête de dalle. Cette contradiction interne du système d'Auguste Perret avait été surmontée par le maître dans la dissociation des ordres à l'intérieur d'un immeuble, les colonnes libres suportant la toiture étant dissociées strucutrellement et plastiquemement de la carcasse portante des étages. Dans le cas présent, les éléments obturés de la façade exécutés en surfaces enduites de même le cadre de baie défini par l'appuis et non par les jambages sont des interprétations de l'oeuvre de Perret.
Programme: église d'environ 300 places, avec tribune pour le choeur, clocher pour trois cloches et locaux d'oeuvres. Une cure et une petite école, prévues en seconde étape, ne sont pas encore construites.
Situation: le terrain ets un vaste rectangle dont le petit côté Est borde la rue Ernest Roulet qui rejoint, en ligne droite, l'artère principale du village, à deux cents mètres de là. Les maisons qui l'entoure, relativement hautes, ne forment pas un cadre très remarquable; seule une vue en échappée en direction de la Trouée de Bourgogne méritait d'être réservée. Une route projetée sur la parcelle empêche toute construction en bordure du long côté Sud.
Accès: l'accès par la rue Ernest Roulet s'imposait si impérativement que l'église n'est pas orientée. Le clocher, dressé en bordure de trottoir, annonce l'église, édifiée en retrait et s'ouvrant sur un large parvis. La déclivité du terrain a permis de loger des locaux d'oeuvres sous l'église, à niveau du terrain.
Construction: L'édifice est traité avec une simplicité égale dans le choix des formes et des matériaux. A part les travaux de serrurerie et les cérpis sur les murs de brique, qui sonts peints, tous les matériaux se présentent sous leur aspect naturel; ce qui n'exclut pas, au contraire, des jeux de contratse entre le béton, d'un gis assez froid, et le ton chaud de la pierre jaune.
Les murs pignons, en calcaire du pays, et une ossature de béton, composent la structure. La nef est couverte d'un voile parabolique, très proche du segment de cercle, tendu d'un pignon à l'autre, et les bas-côtés d'une dalle portée par des chevalets montant de fond. A chaque chevalet correspond un appui de ferme de la charpente qui ne touche pas le voile. Les murs gouttereaux ne constituent qu'une enveloppe.
Les portes, les confessionnaux et le garde-fou de la tribune sont de chêne ciré, les bancs et les lames qui protègent l'absorbant phonique du mur de fond de la tribune, en sapin.
Comme tout est disposé pour mettre le choeur et particulièrement l'autel en évidence, entre le lanterneau qui l'inonde de lumière et, par des projecteurs, assure le même service durant les offices du soir, les matériaux sont ici les plus luxueux. Le dallage d ela nef, du même dessin mais moins brillant, est composé de rocs et de marbres divers, blancs, gris, ocres, jaunes, rosés, avec quelques éléments de Collombey. Le crucifix et l'agneau pascal du tabernacle sont du sculpteur André Ramseyer, et la clef du médailleur Roger Huguenin.
Werk Heft 6, Juni 1957
Ce projet est une extension moderne de béton réalisée devant l'ancien collège en style suisse. Le nouveau bâtiment est un volume composé de deux ailes en équerre; l'une abrite des salles de classe modulaires, l'autre la salle de gymnastique. Le préau, défini sur un de ses côtés par l'ancien bâtiment et sur deux autres par l'extension nouvelle, présente une délimitation spatiale originale. En effet, l'étage de l'extension, qui abrite les classes, est d'une surface plus grande que celle du rez de chaussé dévolu aux fonctions annexes (locaux de service, vestibules d'entrée). Il en résulte qu'en plusieurs secteurs, l'étage, porté par de puissants pilotis fuselés qui répètent le rythme des modules de classe, flotte dans les airs et ménage des tronçons de transparence à travers le bâti. Le soin apporté à la modénature des modules ainsi qu'aux baies vitrées, de même que les détails d'exécution du béton en façade (corniche, bouchons de précontrainte), a malheureusement disparu sous un revêtement maladroit apporté lors d'une transformation récente.
Ce bâtiment est une barre de logement qui présente deux incurvations, en forme de S. Cette volumétrie n'est pas sans évoquer certains bâtiments de Niemeyer, l'hôtel de Funchal à Madère en particulier. Cette référence de villégiature n'est d'ailleurs pas étrangère à la façade sud composée de loggias en continu orientées vers le lac. Les pilotis du rez-de-chaussée évoquent, dans le même esprit, un grand hall. Par contre, la typologie des appartements révèle un souci d'économie des surfaces, notamment des surfaces de circulation. Le plan est marqué par un couloir central qui distribue d'une part les chambres et d'autre part le séjour et la cuisine. Les locaux de services, tels que salle de bain et réduit, ou cage d'escalier et ascenseurs, épaississent l'immeuble en son centre. Bien que rationnelles, ces dispositions sont néanmoins caractéristiques d'une opération immobilière de rentabilité; les appartements semblent avoir été vendus en copropriété.
Ce projet, construit sur un site en pente, est divisé en plusieurs parties. Il a fait l'objet d'un développement par étapes et propose un fractionnement de la construction en fonction du programme scolaire, les différentes activités liées à l'enseignement recevant chacune un corps bâti indépendant: école générale, école ménagère, classes enfantines, gymnase. L'ensemble de la parcelle se voit ainsi structuré en diverses terrasses articulées en un système complexe de venelles, de placettes arborées et d'escaliers, dont le caractère général est organique (v. plan masse). Ce parti a le mérite d'éviter les volumétries massives et élevées, favorisant ainsi une intégration discrète dans le site et autorisant des vues panoramique ou biaises aux bâtiments successifs. Les façades, par l'expression de la structure et certains détails constructifs, ne sont pas sans rapport avec l'architecture d'A. Perret, ce qui est insolite par rapport au plan masse organique et à la volumétrie qui s'intègre dans la géographie du site. Le centre sportif est composé d'un grand corps plat semi-enterré et d'une palestre extérieure. La strucure portante de cette salle est composée de poutres précontraintes qui s'appuient côté nord sur le mur de soutènement et côté sud sur des piliers extérieurs, la façade étant largement ouverte sur l'extérieur. Il est intéresant de constater que le rythme des subdivisions des fenêtres est alterné par rapport aux piliers porteurs. Auguste Perret, que Maurice Billeter revendique comme maître, ne recourre jamais à ce disposotif, qui sera par contre largement utilisé par Le Corbusier lequel le développera jusqu'à une totale indépendance des deux systèmes.
Construite dans l'immédiat après-guerre, à une époque où la ferraille et le ciment sont contingentés, cette maison frappe par la simplicité élémentaire de sa composition. La technologie élémentaire des murs de moellons - encouragée à l'époque par les autorités, les palnchers de bois, le toit à croupe, la répétitivité des fenêtres et des contrvents, tout dans ce chantier révèle un souci d'économie tant au niveau des matériaux que de l'investissement humain. Seule l'intensité du travail de l'architecte semble faillir à cette règle: l'étude des proportions du volume et des ouvertures est le fruit d'une recherche fine et soignée, de même que la mise en oeuvre générale. La réalisation de l'avant-toit sur lequel la ligne de pose du chéneau accuse un bombement destiné à la correction optique des horizontale, procédé hérité de l'Antiquité, illustre le souci du détail et le soin du chantier qui ont présidé à la réalisation.
Cet ensemble est composé de deux volumes reliés par un corps plus bas. Le grand volume abrite deux salles superposées, la salle inférieure étant partiellement enterrée. Ce projet est une des réalisation des architectes qui, à première vue, emprunte les plus clairement son langage à Auguste Perret: expression du système porteur en ossature en béton, éléments d'obturation également en béton. Toutefois, les références classiques du maître sont ici fortement simplifiées, voire rationalisées. En façade, les colonnes du bâtiment ne reposent pas sur un soubassement, conformément au modèle classique mais elles jaillissent, logiquement par rapport à la coupe de l'édifice qui est semi-enterré, du sol. De même, l'ossature n'est pas hiérarchisée en ordres; les poteaux d'angles sont indifférenciés dans leur géométrie; les corniches et les gouttières sont confondues. A l'intérieur des salles de gymnastique, le rapport étroit et dépendant qui caractérise le système structurel et le système d'éclairement naturel confirme la limpidité du système constructif.
Cet ensemble est composé de deux volumes reliés par un corps plus bas. Le grand volume abrite deux salles superposées, la salle inférieure étant partiellement enterrée. Ce projet est une des réalisation des architectes qui, à première vue, emprunte les plus clairement son langage à Auguste Perret: expression du système porteur en ossature en béton, éléments d'obturation également en béton. Toutefois, les références classiques du maître sont ici fortement simplifiées, voire rationalisées. En façade, les colonnes du bâtiment ne reposent pas sur un soubassement, conformément au modèle classique mais elles jaillissent, logiquement par rapport à la coupe de l'édifice qui est semi-enterré, du sol. De même, l'ossature n'est pas hiérarchisée en ordres; les poteaux d'angles sont indifférenciés dans leur géométrie; les corniches et les gouttières sont confondues. A l'intérieur des salles de gymnastique, le rapport étroit et dépendant qui caractérise le système structurel et le système d'éclairement naturel confirme la limpidité du système constructif.
Photo de chantier. Immeuble de caractère moderne. Maître de l'ouvrage: Monsieur E. Wicky, ingénieur.
Photo du bâtiment peu avant son achèvement. Immeuble de caractère moderne. Maître de l'ouvrage: Monsieur E. Wicky, ingénieur.
1 prise de vue, photo de chantier. Cette maison est une des réalisations domestiques les plus représentatives des architectes. Implantée sur un terrain en forte déclivité, elle semble surgir du sol par sa volumétrie basse coiffée d'un toit à un pan et s'ouvre généreusement en direction du lac de Neuchâtel par de larges baies et une loggia. A l'image de la bâtisse, les aménagements extérieurs sont en adéquation avec la forme de la terre: dessin du jardin en rocaille, maintien ou prolongement de la végétation existante, murs de soutènement. La composition des façades exprime la dissociation constructive des éléments architecturaux, comme si la maison était un assemblage: socle de béton, têtes de dalle visibles, pans de murs crépis discontinus indépendants des blocs fenêtres-allèges. Les baies vitrées occupent toute la hauteur disponible entre les dalles, les fenêtres plus petites comportent une allège maçonnée différent des pans de mur (appareil de briques de terre cuite) et un imposte, de manière à ne pas interférer dans le travail structurel des façades ainsi ininterrompues. Cette technique expressive et constructive est une constante dans l'oeuvre des architectes; elle a pour but d'assurer une meilleure durabilité à l'enveloppe extérieure, en particulier par l'absence de fissures qui menacent toute maçonnerie au droit des reports de charge. Ce souci, ainsi que le soin apporté à la mise en oeuvre, n'est pas étranger à un souci de bienfactureinlassablement proclamé par Auguste Perret, héritage spirituel revendiqué des architectes.
1 prise de vue en contre-plongée. Ce bâtiment est une barre de logement qui présente deux incurvations, en forme de S. Cette volumétrie n'est pas sans évoquer certains bâtiments de Niemeyer, l'hôtel de Funchal à Madère en particulier. Cette référence de villégiature n'est d'ailleurs pas étrangère à la façade sud composée de loggias en continu orientées vers le lac. Les pilotis du rez-de-chaussée évoquent, dans le même esprit, un grand hall. Par contre, la typologie des appartements révèle un souci d'économie des surfaces, notamment des surfaces de circulation. Le plan est marqué par un couloir central qui distribue d'une part les chambres et d'autre part le séjour et la cuisine. Les locaux de services, tels que salle de bain et réduit, ou cage d'escalier et ascenseurs, épaississent l'immeuble en son centre. Bien que rationnelles, ces dispositions sont néanmoins caractéristiques d'une opération immobilière de rentabilité; les appartements semblent avoir été vendus en copropriété.
Ce projet est une extension moderne de béton réalisée devant l'ancien collège en style suisse. Le nouveau bâtiment est un volume composé de deux ailes en équerre; l'une abrite des salles de classe modulaires, l'autre la salle de gymnastique. Le préau, défini sur un de ses côtés par l'ancien bâtiment et sur deux autres par l'extension nouvelle, présente une délimitation spatiale originale. En effet, l'étage de l'extension, qui abrite les classes, est d'une surface plus grande que celle du rez de chaussé dévolu aux fonctions annexes (locaux de service, vestibules d'entrée). Il en résulte qu'en plusieurs secteurs, l'étage, porté par de puissants pilotis fuselés qui répètent le rythme des modules de classe, flotte dans les airs et ménage des tronçons de transparence à travers le bâti. Le soin apporté à la modénature des modules ainsi qu'aux baies vitrées, de même que les détails d'exécution du béton en façade (corniche, bouchons de précontrainte), a malheureusement disparu sous un revêtement maladroit apporté lors d'une transformation récente.
Ce projet est une extension moderne de béton réalisée devant l'ancien collège en style suisse. Le nouveau bâtiment est un volume composé de deux ailes en équerre; l'une abrite des salles de classe modulaires, l'autre la salle de gymnastique. Le préau, défini sur un de ses côtés par l'ancien bâtiment et sur deux autres par l'extension nouvelle, présente une délimitation spatiale originale. En effet, l'étage de l'extension, qui abrite les classes, est d'une surface plus grande que celle du rez de chaussé dévolu aux fonctions annexes (locaux de service, vestibules d'entrée). Il en résulte qu'en plusieurs secteurs, l'étage, porté par de puissants pilotis fuselés qui répètent le rythme des modules de classe, flotte dans les airs et ménage des tronçons de transparence à travers le bâti. Le soin apporté à la modénature des modules ainsi qu'aux baies vitrées, de même que les détails d'exécution du béton en façade (corniche, bouchons de précontrainte), a malheureusement disparu sous un revêtement maladroit apporté lors d'une transformation récente.
Photos. Programme: église d'environ 300 places, avec tribune pour le choeur, clocher pour trois cloches et locaux d'oeuvres. Une cure et une petite école, prévues en seconde étape, ne sont pas encore construites.
Situation: le terrain ets un vaste rectangle dont le petit côté Est borde la rue Ernest Roulet qui rejoint, en ligne droite, l'artère principale du village, à deux cents mètres de là. Les maisons qui l'entoure, relativement hautes, ne forment pas un cadre très remarquable; seule une vue en échappée en direction de la Trouée de Bourgogne méritait d'être réservée. Une route projetée sur la parcelle empêche toute construction en bordure du long côté Sud.
Accès: l'accès par la rue Ernest Roulet s'imposait si impérativement que l'église n'est pas orientée. Le clocher, dressé en bordure de trottoir, annonce l'église, édifiée en retrait et s'ouvrant sur un large parvis. La déclivité du terrain a permis de loger des locaux d'oeuvres sous l'église, à niveau du terrain.
Construction: L'édifice est traité avec une simplicité égale dans le choix des formes et des matériaux. A part les travaux de serrurerie et les cérpis sur les murs de brique, qui sonts peints, tous les matériaux se présentent sous leur aspect naturel; ce qui n'exclut pas, au contraire, des jeux de contratse entre le béton, d'un gis assez froid, et le ton chaud de la pierre jaune.
Les murs pignons, en calcaire du pays, et une ossature de béton, composent la structure. La nef est couverte d'un voile parabolique, très proche du segment de cercle, tendu d'un pignon à l'autre, et les bas-côtés d'une dalle portée par des chevalets montant de fond. A chaque chevalet correspond un appui de ferme de la charpente qui ne touche pas le voile. Les murs gouttereaux ne constituent qu'une enveloppe.
Les portes, les confessionnaux et le garde-fou de la tribune sont de chêne ciré, les bancs et les lames qui protègent l'absorbant phonique du mur de fond de la tribune, en sapin.
Comme tout est disposé pour mettre le choeur et particulièrement l'autel en évidence, entre le lanterneau qui l'inonde de lumière et, par des projecteurs, assure le même service durant les offices du soir, les matériaux sont ici les plus luxueux. Le dallage d ela nef, du même dessin mais moins brillant, est composé de rocs et de marbres divers, blancs, gris, ocres, jaunes, rosés, avec quelques éléments de Collombey. Le crucifix et l'agneau pascal du tabernacle sont du sculpteur André Ramseyer, et la clef du médailleur Roger Huguenin.
Werk Heft 6, Juni 1957
Une photo sur bois. Cette maison, construite dans le voisinnage immédiat du bourg médiéval, est un pavillon dont la volumétrie évoque un bungalow. L'habitation se développe sur un seul niveau, elle est couverte d'une toiture à deux pans inversés. Les façades de la partie séjour sont largement ouvertes, les grandes baies vitrées toute hauteur sont protégées par un auvent car elles sont disposées en retrait de la ligne définie par la limite du toit. Les fenêtres standardisées des chambres sont détachées des pans de murs crépis par le linteau suspendu et le contrecoeur de béton qui en font des blocs structurellement indépendants dans le but d'éviter les fissures qui apparaissent habituellement à ces endroits stratégiques avec une mise en oeuvre de maçonnerie traditionnelle où les fenêtres sont construites comme des percements dans l'appareil continu.
Une photo sur bois. Cette maison, construite dans le voisinnage immédiat du bourg médiéval, est un pavillon dont la volumétrie évoque un bungalow. L'habitation se développe sur un seul niveau, elle est couverte d'une toiture à deux pans inversés. Les façades de la partie séjour sont largement ouvertes, les grandes baies vitrées toute hauteur sont protégées par un auvent car elles sont disposées en retrait de la ligne définie par la limite du toit. Les fenêtres standardisées des chambres sont détachées des pans de murs crépis par le linteau suspendu et le contrecoeur de béton qui en font des blocs structurellement indépendants dans le but d'éviter les fissures qui apparaissent habituellement à ces endroits stratégiques avec une mise en oeuvre de maçonnerie traditionnelle où les fenêtres sont construites comme des percements dans l'appareil continu.
Cette maison a été construite pour les parents de l'architecte Léopold Veuve qui deviendra plus tard professeur d'architecture à l'école polytechnique fédérale de Lausanne. L'habitation est concentrée sur un niveau unique, surélevé par un socle de béton. La dissociation des pans de mur et des fenêtres est une pratique courante dans l'oeuvre des architectes.
Tirages de photo. Cette salle de spectacle de moyenne dimension a été ajoutée à un complexe de bâtiments communaux existants. Le classicisme élémentaire de l'ossature de béton sur la façade d'accueil confère au bâtiment un caractère monumental miniaturisé qui n'est pas dépourvu d'ambition. Les détails de modelage de l'ossature aux angles de l'édifice varient de façon à compenser la différence d'ossature entre les façades latérale et frontale, différence engendrée par la disposition d'une mezzanine en dessus de l'entrée. Ainsi, ces détails infimes donnent à lire l'organisation des espaces intérieurs sur une façade relativement peu disserte quant au contenu qu'elle enceint. Toutefois, force est de constater que l'étude géométrique de l'ossature est dans le cas présent un instrument au service de la stabilité de l'édifice autant qu'à la confirmation de sa charge symbolique.
Tirage de photo sur bois. Ce bâtiment est une barre de logement qui présente deux incurvations, en forme de S. Cette volumétrie n'est pas sans évoquer certains bâtiments de Niemeyer, l'hôtel de Funchal à Madère en particulier. Cette référence de villégiature n'est d'ailleurs pas étrangère à la façade sud composée de loggias en continu orientées vers le lac. Les pilotis du rez-de-chaussée évoquent, dans le même esprit, un grand hall. Par contre, la typologie des appartements révèle un souci d'économie des surfaces, notamment des surfaces de circulation. Le plan est marqué par un couloir central qui distribue d'une part les chambres et d'autre part le séjour et la cuisine. Les locaux de services, tels que salle de bain et réduit, ou cage d'escalier et ascenseurs, épaississent l'immeuble en son centre. Bien que rationnelles, ces dispositions sont néanmoins caractéristiques d'une opération immobilière de rentabilité; les appartements semblent avoir été vendus en copropriété.
Tirage de photo sur bois. Ce bâtiment est une barre de logement qui présente deux incurvations, en forme de S. Cette volumétrie n'est pas sans évoquer certains bâtiments de Niemeyer, l'hôtel de Funchal à Madère en particulier. Cette référence de villégiature n'est d'ailleurs pas étrangère à la façade sud composée de loggias en continu orientées vers le lac. Les pilotis du rez-de-chaussée évoquent, dans le même esprit, un grand hall. Par contre, la typologie des appartements révèle un souci d'économie des surfaces, notamment des surfaces de circulation. Le plan est marqué par un couloir central qui distribue d'une part les chambres et d'autre part le séjour et la cuisine. Les locaux de services, tels que salle de bain et réduit, ou cage d'escalier et ascenseurs, épaississent l'immeuble en son centre. Bien que rationnelles, ces dispositions sont néanmoins caractéristiques d'une opération immobilière de rentabilité; les appartements semblent avoir été vendus en copropriété.
demande de sanction de plans de construction et correspondance avec les autorités en vue d'un dézonnage. La cité des Préels est composée de sept maisons familiales groupées. Le maître de l'ouvrage est la SA Rossetti et Zuttoni à Cormondrèche.
correspondance, notes, esquisses concernant l'agrandissement du garage
Ce projet est une extension moderne de béton réalisée devant l'ancien collège en style suisse. Le nouveau bâtiment est un volume composé de deux ailes en équerre; l'une abrite des salles de classe modulaires, l'autre la salle de gymnastique. Le préau, défini sur un de ses côtés par l'ancien bâtiment et sur deux autres par l'extension nouvelle, présente une délimitation spatiale originale. En effet, l'étage de l'extension, qui abrite les classes, est d'une surface plus grande que celle du rez de chaussé dévolu aux fonctions annexes (locaux de service, vestibules d'entrée). Il en résulte qu'en plusieurs secteurs, l'étage, porté par de puissants pilotis fuselés qui répètent le rythme des modules de classe, flotte dans les airs et ménage des tronçons de transparence à travers le bâti. Le soin apporté à la modénature des modules ainsi qu'aux baies vitrées, de même que les détails d'exécution du béton en façade (corniche, bouchons de précontrainte), a malheureusement disparu sous un revêtement maladroit apporté lors d'une transformation récente.
correspondance, esquisse, notes
Ce projet, construit sur un site en pente, est divisé en plusieurs parties. Il a fait l'objet d'un développement par étapes et propose un fractionnement de la construction en fonction du programme scolaire, les différentes activités liées à l'enseignement recevant chacune un corps bâti indépendant: école générale, école ménagère, classes enfantines, gymnase. L'ensemble de la parcelle se voit ainsi structuré en diverses terrasses articulées en un système complexe de venelles, de placettes arborées et d'escaliers, dont le caractère général est organique (v. plan masse). Ce parti a le mérite d'éviter les volumétries massives et élevées, favorisant ainsi une intégration discrète dans le site et autorisant des vues panoramique ou biaises aux bâtiments successifs. Les façades, par l'expression de la structure et certains détails constructifs, ne sont pas sans rapport avec l'architecture d'A. Perret, ce qui est insolite par rapport au plan masse organique et à la volumétrie qui s'intègre dans la géographie du site. Le centre sportif est composé d'un grand corps plat semi-enterré et d'une palestre extérieure. La strucure portante de cette salle est composée de poutres précontraintes qui s'appuient côté nord sur le mur de soutènement et côté sud sur des piliers extérieurs, la façade étant largement ouverte sur l'extérieur. Il est intéresant de constater que le rythme des subdivisions des fenêtres est alterné par rapport aux piliers porteurs. Auguste Perret, que Maurice Billeter revendique comme maître, ne recourre jamais à ce disposotif, qui sera par contre largement utilisé par Le Corbusier lequel le développera jusqu'à une totale indépendance des deux systèmes.
Ce projet, construit sur un site en pente, est divisé en plusieurs parties. Il a fait l'objet d'un développement par étapes et propose un fractionnement de la construction en fonction du programme scolaire, les différentes activités liées à l'enseignement recevant chacune un corps bâti indépendant: école générale, école ménagère, classes enfantines, gymnase. L'ensemble de la parcelle se voit ainsi structuré en diverses terrasses articulées en un système complexe de venelles, de placettes arborées et d'escaliers, dont le caractère général est organique (v. plan masse). Ce parti a le mérite d'éviter les volumétries massives et élevées, favorisant ainsi une intégration discrète dans le site et autorisant des vues panoramique ou biaises aux bâtiments successifs. Les façades, par l'expression de la structure et certains détails constructifs, ne sont pas sans rapport avec l'architecture d'A. Perret, ce qui est insolite par rapport au plan masse organique et à la volumétrie qui s'intègre dans la géographie du site. Le centre sportif est composé d'un grand corps plat semi-enterré et d'une palestre extérieure. La strucure portante de cette salle est composée de poutres précontraintes qui s'appuient côté nord sur le mur de soutènement et côté sud sur des piliers extérieurs, la façade étant largement ouverte sur l'extérieur. Il est intéresant de constater que le rythme des subdivisions des fenêtres est alterné par rapport aux piliers porteurs. Auguste Perret, que Maurice Billeter revendique comme maître, ne recourre jamais à ce disposotif, qui sera par contre largement utilisé par Le Corbusier lequel le développera jusqu'à une totale indépendance des deux systèmes.
Ce projet, construit sur un site en pente, est divisé en plusieurs parties. Il a fait l'objet d'un développement par étapes et propose un fractionnement de la construction en fonction du programme scolaire, les différentes activités liées à l'enseignement recevant chacune un corps bâti indépendant: école générale, école ménagère, classes enfantines, gymnase. L'ensemble de la parcelle se voit ainsi structuré en diverses terrasses articulées en un système complexe de venelles, de placettes arborées et d'escaliers, dont le caractère général est organique (v. plan masse). Ce parti a le mérite d'éviter les volumétries massives et élevées, favorisant ainsi une intégration discrète dans le site et autorisant des vues panoramique ou biaises aux bâtiments successifs. Les façades, par l'expression de la structure et certains détails constructifs, ne sont pas sans rapport avec l'architecture d'A. Perret, ce qui est insolite par rapport au plan masse organique et à la volumétrie qui s'intègre dans la géographie du site. Le centre sportif est composé d'un grand corps plat semi-enterré et d'une palestre extérieure. La strucure portante de cette salle est composée de poutres précontraintes qui s'appuient côté nord sur le mur de soutènement et côté sud sur des piliers extérieurs, la façade étant largement ouverte sur l'extérieur. Il est intéresant de constater que le rythme des subdivisions des fenêtres est alterné par rapport aux piliers porteurs. Auguste Perret, que Maurice Billeter revendique comme maître, ne recourre jamais à ce disposotif, qui sera par contre largement utilisé par Le Corbusier lequel le développera jusqu'à une totale indépendance des deux systèmes.
Programme: église d'environ 300 places, avec tribune pour le choeur, clocher pour trois cloches et locaux d'oeuvres. Une cure et une petite école, prévues en seconde étape, ne sont pas encore construites.
Situation: le terrain ets un vaste rectangle dont le petit côté Est borde la rue Ernest Roulet qui rejoint, en ligne droite, l'artère principale du village, à deux cents mètres de là. Les maisons qui l'entoure, relativement hautes, ne forment pas un cadre très remarquable; seule une vue en échappée en direction de la Trouée de Bourgogne méritait d'être réservée. Une route projetée sur la parcelle empêche toute construction en bordure du long côté Sud.
Accès: l'accès par la rue Ernest Roulet s'imposait si impérativement que l'église n'est pas orientée. Le clocher, dressé en bordure de trottoir, annonce l'église, édifiée en retrait et s'ouvrant sur un large parvis. La déclivité du terrain a permis de loger des locaux d'oeuvres sous l'église, à niveau du terrain.
Construction: L'édifice est traité avec une simplicité égale dans le choix des formes et des matériaux. A part les travaux de serrurerie et les cérpis sur les murs de brique, qui sonts peints, tous les matériaux se présentent sous leur aspect naturel; ce qui n'exclut pas, au contraire, des jeux de contratse entre le béton, d'un gis assez froid, et le ton chaud de la pierre jaune.
Les murs pignons, en calcaire du pays, et une ossature de béton, composent la structure. La nef est couverte d'un voile parabolique, très proche du segment de cercle, tendu d'un pignon à l'autre, et les bas-côtés d'une dalle portée par des chevalets montant de fond. A chaque chevalet correspond un appui de ferme de la charpente qui ne touche pas le voile. Les murs gouttereaux ne constituent qu'une enveloppe.
Les portes, les confessionnaux et le garde-fou de la tribune sont de chêne ciré, les bancs et les lames qui protègent l'absorbant phonique du mur de fond de la tribune, en sapin.
Comme tout est disposé pour mettre le choeur et particulièrement l'autel en évidence, entre le lanterneau qui l'inonde de lumière et, par des projecteurs, assure le même service durant les offices du soir, les matériaux sont ici les plus luxueux. Le dallage d ela nef, du même dessin mais moins brillant, est composé de rocs et de marbres divers, blancs, gris, ocres, jaunes, rosés, avec quelques éléments de Collombey. Le crucifix et l'agneau pascal du tabernacle sont du sculpteur André Ramseyer, et la clef du médailleur Roger Huguenin.
Werk Heft 6, Juni 1957
1 plan du studio (1/20), 1 coupe transversale (1/50). Cette immeuble de plusieurs étages présente une distribution par coursive, les circulations verticales sont situées aux extrémités. Chaque étage compte 7 studios.
Ce projet, construit sur un site en pente, est divisé en plusieurs parties. Il a fait l'objet d'un développement par étapes et propose un fractionnement de la construction en fonction du programme scolaire, les différentes activités liées à l'enseignement recevant chacune un corps bâti indépendant: école générale, école ménagère, classes enfantines, gymnase. L'ensemble de la parcelle se voit ainsi structuré en diverses terrasses articulées en un système complexe de venelles, de placettes arborées et d'escaliers, dont le caractère général est organique (v. plan masse). Ce parti a le mérite d'éviter les volumétries massives et élevées, favorisant ainsi une intégration discrète dans le site et autorisant des vues panoramique ou biaises aux bâtiments successifs. Les façades, par l'expression de la structure et certains détails constructifs, ne sont pas sans rapport avec l'architecture d'A. Perret, ce qui est insolite par rapport au plan masse organique et à la volumétrie qui s'intègre dans la géographie du site. Le centre sportif est composé d'un grand corps plat semi-enterré et d'une palestre extérieure. La strucure portante de cette salle est composée de poutres précontraintes qui s'appuient côté nord sur le mur de soutènement et côté sud sur des piliers extérieurs, la façade étant largement ouverte sur l'extérieur. Il est intéresant de constater que le rythme des subdivisions des fenêtres est alterné par rapport aux piliers porteurs. Auguste Perret, que Maurice Billeter revendique comme maître, ne recourre jamais à ce disposotif, qui sera par contre largement utilisé par Le Corbusier lequel le développera jusqu'à une totale indépendance des deux systèmes.
Coupes et tirages de plans, vraisemblablement en vue d'un rendez-vous préliminaire. Ce projet est une extension moderne de béton réalisée devant l'ancien collège en style suisse. Le nouveau bâtiment est un volume composé de deux ailes en équerre; l'une abrite des salles de classe modulaires, l'autre la salle de gymnastique. Le préau, défini sur un de ses côtés par l'ancien bâtiment et sur deux autres par l'extension nouvelle, présente une délimitation spatiale originale. En effet, l'étage de l'extension, qui abrite les classes, est d'une surface plus grande que celle du rez de chaussé dévolu aux fonctions annexes (locaux de service, vestibules d'entrée). Il en résulte qu'en plusieurs secteurs, l'étage, porté par de puissants pilotis fuselés qui répètent le rythme des modules de classe, flotte dans les airs et ménage des tronçons de transparence à travers le bâti. Le soin apporté à la modénature des modules ainsi qu'aux baies vitrées, de même que les détails d'exécution du béton en façade (corniche, bouchons de précontrainte), a malheureusement disparu sous un revêtement maladroit apporté lors d'une transformation récente.
Dossier d'exécution avec détails constructifs (1/20, 1/10 et 1/1), quelques calques détériorés. Ce projet, construit sur un site en pente, est divisé en plusieurs parties. Il a fait l'objet d'un développement par étapes et propose un fractionnement de la construction en fonction du programme scolaire, les différentes activités liées à l'enseignement recevant chacune un corps bâti indépendant: école générale, école ménagère, classes enfantines, gymnase. L'ensemble de la parcelle se voit ainsi structuré en diverses terrasses articulées en un système complexe de venelles, de placettes arborées et d'escaliers, dont le caractère général est organique (v. plan masse). Ce parti a le mérite d'éviter les volumétries massives et élevées, favorisant ainsi une intégration discrète dans le site et autorisant des vues panoramique ou biaises aux bâtiments successifs. Les façades, par l'expression de la structure et certains détails constructifs, ne sont pas sans rapport avec l'architecture d'A. Perret, ce qui est insolite par rapport au plan masse organique et à la volumétrie qui s'intègre dans la géographie du site. Le centre sportif est composé d'un grand corps plat semi-enterré et d'une palestre extérieure. La strucure portante de cette salle est composée de poutres précontraintes qui s'appuient côté nord sur le mur de soutènement et côté sud sur des piliers extérieurs, la façade étant largement ouverte sur l'extérieur. Il est intéresant de constater que le rythme des subdivisions des fenêtres est alterné par rapport aux piliers porteurs. Auguste Perret, que Maurice Billeter revendique comme maître, ne recourre jamais à ce disposotif, qui sera par contre largement utilisé par Le Corbusier lequel le développera jusqu'à une totale indépendance des deux systèmes.
Rendu de concours, tirages héliographiques (1/200). Ce projet de Musée n'a jamais été réalisé. Il est organisé sur une grille dont l'élément de base est un carré. La composition est axée sur un corps central qui abrite un vestibule et des locaux de service. A chaque extrémité de ce volume, un portique concave abrite un porche. De part et d'autre du vestibule, une aile est destinée aux expositions temporaires, l'autre aux Beaux-Arts et à l'Histoire; ces espaces semblent susceptibles d'un fractionnement provisoire selon le carré de base de la grille. Des galeries à l'étage abritent une collection particulière et un cabinet des médailles. L'aile arrière du complexe de bâtiments est dévolue aux activités de service: conciergerie, ateliers de réparation, dépôt, WC, auditoire. L'organisation du bâtiment est confuse en plan, aucune hiérarchie des espaces n'apparaissant clairement. L'étude des façades n'est pas aboutie. Il se dégage de l'ensemble une maladresse confondante.
Ce projet, construit sur un site en pente, est divisé en plusieurs parties. Il a fait l'objet d'un développement par étapes et propose un fractionnement de la construction en fonction du programme scolaire, les différentes activités liées à l'enseignement recevant chacune un corps bâti indépendant: école générale, école ménagère, classes enfantines, gymnase. L'ensemble de la parcelle se voit ainsi structuré en diverses terrasses articulées en un système complexe de venelles, de placettes arborées et d'escaliers, dont le caractère général est organique (v. plan masse). Ce parti a le mérite d'éviter les volumétries massives et élevées, favorisant ainsi une intégration discrète dans le site et autorisant des vues panoramique ou biaises aux bâtiments successifs. Les façades, par l'expression de la structure et certains détails constructifs, ne sont pas sans rapport avec l'architecture d'A. Perret, ce qui est insolite par rapport au plan masse organique et à la volumétrie qui s'intègre dans la géographie du site. Le centre sportif est composé d'un grand corps plat semi-enterré et d'une palestre extérieure. La strucure portante de cette salle est composée de poutres précontraintes qui s'appuient côté nord sur le mur de soutènement et côté sud sur des piliers extérieurs, la façade étant largement ouverte sur l'extérieur. Il est intéresant de constater que le rythme des subdivisions des fenêtres est alterné par rapport aux piliers porteurs. Auguste Perret, que Maurice Billeter revendique comme maître, ne recourre jamais à ce disposotif, qui sera par contre largement utilisé par Le Corbusier lequel le développera jusqu'à une totale indépendance des deux systèmes.
Rendu de concours sur papier (1/200). Cette église, proposée en concours, porte la devise "le coq". Il s'agit d'un édifice de plan traditionnel comprenant une nef prolongée d'une abside et flanquée d'un clocher, l'entrée est surmontée d'une tribune. Le sous-sol à demi-enterré abrite une salle paroissiale. Le langage architectural est parfaitement imitatif du classicisme régional en vigueur au 18e siècle pour les églises villageoises. Les façades sont revêtues d'un placage de pierre composé de rectangles disposés verticalement ou horizontalement selon un ordre aléatoire. Il pourrait s'agir d'un concours pour la restauration d'une église existante. Le traitement des portes vitrées et des claustras (vitraux) sont les seules allusions à la modernité. Sur les coupes, un parc urbain adjacent en terrasse vers le sud (et le lac?) est esquissé. La situation est vraisemblablement neuchâteloise mais cette donnée n'est pas vérifiée à ce jour.
- TRC pl. N°4682 : Esquisses du plan de situation, 6.3.1962 + croquis + copie hélio coloriée
- – 4683 : Maison de Monsieur A. Taisch à Cortaillod (1:100) : [élévations], 7.03.1962 [Annulé] *
- TRC 4673 : Coupes (1:100), 16.2.1962 [Annulé]
- TRC 4685 : Rez-de-chaussée (1:50), 16.3.1963 [Annulé]
- TRC 4686 : Étage (1:50), 16.03.1962 [Annulé] + copie hélio
- TRC 4687 : Sous-sol (1:50), 16.3.1962 [Annulé] + copie hélio
- TRC 4689 : Plan du terrain (1:100), 21.03.1962
- TRC 4706 : Rez-de-chaussée (1:50), 6.4.1962
- TRC 4710 : Terrain (1:200), 11.4.1962
- – 4711 : Maison de Monsieur A. Taisch à Cortaillod : élévations et gabarits (1:200), Plan de situation (1:500), 13.4.1962
- TRC 4728 : Escaliers (1:20 / 1:1), 15.6.1962
- TRC 4733 : Sous-sol (1:50), 12.6.1962
- TRC 4735 : Étage (1:50), 12.6.1962
- TRC 4734 : Rez-de-chaussée (1:50), 12.6.1962
- TRC 4740 : Coupes (1:50), 21.6.1962
- TRC 4741: Façades (1:50), 21.6.1962
- TRC 4742 : Façades (1:50), 21.6.1962
- TRC 4743 : Plan d’implantation (1:200), 23.6.1962
- TRC 4754 : Cuisine (1:20), 11.7.1962 *
- TRC 4762 : Salle de bain (1:20), 14.8.1962
- TRC 4784 : Coupes et plans (1:10), 25.9.1962*
- TRC 4812 : Rez, Fenêtres spéciales vitrées de Thermopan, Tablettes de fenêtre en chêne (1:10), 10.12.1962
- TRC 4813 : Fenêtres double vitrage (1:10), 10.12.1962
- TRC 4820 : Portes coulissantes (1:10), 10.1.1963*
- TRC 4822 : Bar détails (1:1) : coupes et plans, 16.1.1963 *
- TRC 4849 : Rampe d’escaliers (1:1), 21.5.1963
- TRC 4843 : Garde-fous métallique (1:10), 29.03.1963)
- TRC 4864 : Armoires chambre des parents (1:20/1:1), 20.5.1963 *
- [Détails serrureries, n.n.]
- [Coupes et détails serrureries, n.n.] *
- Croquis, esquisses, feuilles de calculs
Plans, coupes et façades (1/50), croquis d'intention montrant une image de la maison plus moderniste que l'image véritablement réalisée (fenètres plus grandes), relevé du terrain. Cette maison présente une volumétrie relativement complexe, en particulier la toiture à pulsieurs pans, décallés au faîte ou inversé, qui n'est pas sans ressemblance avec certaines maisons particulières réalisées antérieurement au Tessin par Rino Tami. Dans une telle configuration, les pignons se donnent à lire comme façades principales, cas peu fréquent dans l'oeuvre des architectes. Les ouvertures forment une composition aléatoire en équilibre asymétrique et sont disposées selon leur fonction: fenêtres pour les chambres, baies vitrées abritées d'avants-toits pour le séjour, jours de souffrance pour les locaux de service. Le plan est clairement articulé: le vestibule traverse latéralement la maison et articule clairement le plan entre les pièces de nuit à l'est et les espaces de jour à l'ouest. Le séjour est surmonté d'une "librairie" en mezzanine.
Plans, coupes et façades (1/50), un plan égaré de 1961 appelé DPL, mobilier de bureau, armoires. Maison familiale à typologie pavillonaire ne comportant qu'un seul niveau, sans sous-sol ni toiture. Ce mode constructif est relativement inhabituel dans l'itinéraire des architecxtes et dans la pratique locale. Le volume, clairement horizontal, ainsi que le plan configuré en T, ne sont pas sans évoquer des réalisations californiennes contemporaines. Le caractère moderniste est affirmé par le toit plat, l'avant-toit et la dimension des baies vitrées. Les fenêtres des chambres sont par contre de simples percements dans une façade de maçonnerie traditionnelle, langage anachronique par rapport à la recherche volumétrique.
Rénovation/transformation d'une maison de village ancienne, de type médiéval ou 17e siècle.
1 coupe (1/50) et détails d'escalier (1/20), 1 plan d'étage-type comprenant par palier un appartement de 3 pièces et un autre de 4 pièces, ainsi qu'un plan de sous-sol (1/200). Ce bâtiment est une barre de logement qui présente deux incurvations, en forme de S. Cette volumétrie n'est pas sans évoquer certains bâtiments de Niemeyer, l'hôtel de Funchal à Madère en particulier. Cette référence de villégiature n'est d'ailleurs pas étrangère à la façade sud composée de loggias en continu orientées vers le lac. Les pilotis du rez-de-chaussée évoquent, dans le même esprit, un grand hall. Par contre, la typologie des appartements révèle un souci d'économie des surfaces, notamment des surfaces de circulation. Le plan est marqué par un couloir central qui distribue d'une part les chambres et d'autre part le séjour et la cuisine. Les locaux de services, tels que salle de bain et réduit, ou cage d'escalier et ascenseurs, épaississent l'immeuble en son centre. Bien que rationnelles, ces dispositions sont néanmoins caractéristiques d'une opération immobilière de rentabilité; les appartements semblent avoir été vendus en copropriété.
Concours pour un bâtiment cruciforme vraisemblablement destiné à l'université de Neuchâtel. Le motto est "hapax".
Documents techniques (coupes sur le terrain) pour la préparation du concours, une perspective au crayon. Programme: église d'environ 300 places, avec tribune pour le choeur, clocher pour trois cloches et locaux d'oeuvres. Une cure et une petite école, prévues en seconde étape, ne sont pas encore construites.
Situation: le terrain ets un vaste rectangle dont le petit côté Est borde la rue Ernest Roulet qui rejoint, en ligne droite, l'artère principale du village, à deux cents mètres de là. Les maisons qui l'entoure, relativement hautes, ne forment pas un cadre très remarquable; seule une vue en échappée en direction de la Trouée de Bourgogne méritait d'être réservée. Une route projetée sur la parcelle empêche toute construction en bordure du long côté Sud.
Accès: l'accès par la rue Ernest Roulet s'imposait si impérativement que l'église n'est pas orientée. Le clocher, dressé en bordure de trottoir, annonce l'église, édifiée en retrait et s'ouvrant sur un large parvis. La déclivité du terrain a permis de loger des locaux d'oeuvres sous l'église, à niveau du terrain.
Construction: L'édifice est traité avec une simplicité égale dans le choix des formes et des matériaux. A part les travaux de serrurerie et les cérpis sur les murs de brique, qui sonts peints, tous les matériaux se présentent sous leur aspect naturel; ce qui n'exclut pas, au contraire, des jeux de contratse entre le béton, d'un gis assez froid, et le ton chaud de la pierre jaune.
Les murs pignons, en calcaire du pays, et une ossature de béton, composent la structure. La nef est couverte d'un voile parabolique, très proche du segment de cercle, tendu d'un pignon à l'autre, et les bas-côtés d'une dalle portée par des chevalets montant de fond. A chaque chevalet correspond un appui de ferme de la charpente qui ne touche pas le voile. Les murs gouttereaux ne constituent qu'une enveloppe.
Les portes, les confessionnaux et le garde-fou de la tribune sont de chêne ciré, les bancs et les lames qui protègent l'absorbant phonique du mur de fond de la tribune, en sapin.
Comme tout est disposé pour mettre le choeur et particulièrement l'autel en évidence, entre le lanterneau qui l'inonde de lumière et, par des projecteurs, assure le même service durant les offices du soir, les matériaux sont ici les plus luxueux. Le dallage d ela nef, du même dessin mais moins brillant, est composé de rocs et de marbres divers, blancs, gris, ocres, jaunes, rosés, avec quelques éléments de Collombey. Le crucifix et l'agneau pascal du tabernacle sont du sculpteur André Ramseyer, et la clef du médailleur Roger Huguenin.
Werk Heft 6, Juni 1957
Plusieurs variantes de plans (sur contrecalque) pour l'implantation de maisons mitoyennes.
Tirages sur papier de façades (1/100) de la salle de gymnastique "Pierre-à-Mazel" à Neuchâtel et de l'école près d'une carrière (cote 0120.04.0017). Cet ensemble est composé de deux volumes reliés par un corps plus bas. Le grand volume abrite deux salles superposées, la salle inférieure étant partiellement enterrée. Ce projet est une des réalisation des architectes qui, à première vue, emprunte les plus clairement son langage à Auguste Perret: expression du système porteur en ossature en béton, éléments d'obturation également en béton. Toutefois, les références classiques du maître sont ici fortement simplifiées, voire rationalisées. En façade, les colonnes du bâtiment ne reposent pas sur un soubassement, conformément au modèle classique mais elles jaillissent, logiquement par rapport à la coupe de l'édifice qui est semi-enterré, du sol. De même, l'ossature n'est pas hiérarchisée en ordres; les poteaux d'angles sont indifférenciés dans leur géométrie; les corniches et les gouttières sont confondues. A l'intérieur des salles de gymnastique, le rapport étroit et dépendant qui caractérise le système structurel et le système d'éclairement naturel confirme la limpidité du système constructif.
Dossier incomplet: coupes, façades et plans (1/50), détails de construction. Programme: église d'environ 300 places, avec tribune pour le choeur, clocher pour trois cloches et locaux d'oeuvres. Une cure et une petite école, prévues en seconde étape, ne sont pas encore construites.
Situation: le terrain ets un vaste rectangle dont le petit côté Est borde la rue Ernest Roulet qui rejoint, en ligne droite, l'artère principale du village, à deux cents mètres de là. Les maisons qui l'entoure, relativement hautes, ne forment pas un cadre très remarquable; seule une vue en échappée en direction de la Trouée de Bourgogne méritait d'être réservée. Une route projetée sur la parcelle empêche toute construction en bordure du long côté Sud.
Accès: l'accès par la rue Ernest Roulet s'imposait si impérativement que l'église n'est pas orientée. Le clocher, dressé en bordure de trottoir, annonce l'église, édifiée en retrait et s'ouvrant sur un large parvis. La déclivité du terrain a permis de loger des locaux d'oeuvres sous l'église, à niveau du terrain. Construction: L'édifice est traité avec une simplicité égale dans le choix des formes et des matériaux. A part les travaux de serrurerie et les cérpis sur les murs de brique, qui sonts peints, tous les matériaux se présentent sous leur aspect naturel; ce qui n'exclut pas, au contraire, des jeux de contratse entre le béton, d'un gis assez froid, et le ton chaud de la pierre jaune.
Les murs pignons, en calcaire du pays, et une ossature de béton, composent la structure. La nef est couverte d'un voile parabolique, très proche du segment de cercle, tendu d'un pignon à l'autre, et les bas-côtés d'une dalle portée par des chevalets montant de fond. A chaque chevalet correspond un appui de ferme de la charpente qui ne touche pas le voile. Les murs gouttereaux ne constituent qu'une enveloppe.
Les portes, les confessionnaux et le garde-fou de la tribune sont de chêne ciré, les bancs et les lames qui protègent l'absorbant phonique du mur de fond de la tribune, en sapin.
Comme tout est disposé pour mettre le choeur et particulièrement l'autel en évidence, entre le lanterneau qui l'inonde de lumière et, par des projecteurs, assure le même service durant les offices du soir, les matériaux sont ici les plus luxueux. Le dallage d ela nef, du même dessin mais moins brillant, est composé de rocs et de marbres divers, blancs, gris, ocres, jaunes, rosés, avec quelques éléments de Collombey. Le crucifix et l'agneau pascal du tabernacle sont du sculpteur André Ramseyer, et la clef du médailleur Roger Huguenin.
Werk Heft 6, Juni 1957
Dossier très incomplet: plans (1/50) des appartements-types de 4-5 pièces, plan des studios (1/20). Cette immeuble de plusieurs étages présente une distribution par coursive, les circulations verticales sont situées aux extrémités. Chaque étage compte 7 studios.
Perspectives intérieures et extérieures avec à-plats au graphite de qualité iconographique douteuse. Programme: église d'environ 300 places, avec tribune pour le choeur, clocher pour trois cloches et locaux d'oeuvres. Une cure et une petite école, prévues en seconde étape, ne sont pas encore construites.
Situation: le terrain ets un vaste rectangle dont le petit côté Est borde la rue Ernest Roulet qui rejoint, en ligne droite, l'artère principale du village, à deux cents mètres de là. Les maisons qui l'entoure, relativement hautes, ne forment pas un cadre très remarquable; seule une vue en échappée en direction de la Trouée de Bourgogne méritait d'être réservée. Une route projetée sur la parcelle empêche toute construction en bordure du long côté Sud.
Accès: l'accès par la rue Ernest Roulet s'imposait si impérativement que l'église n'est pas orientée. Le clocher, dressé en bordure de trottoir, annonce l'église, édifiée en retrait et s'ouvrant sur un large parvis. La déclivité du terrain a permis de loger des locaux d'oeuvres sous l'église, à niveau du terrain.
Construction: L'édifice est traité avec une simplicité égale dans le choix des formes et des matériaux. A part les travaux de serrurerie et les cérpis sur les murs de brique, qui sonts peints, tous les matériaux se présentent sous leur aspect naturel; ce qui n'exclut pas, au contraire, des jeux de contratse entre le béton, d'un gis assez froid, et le ton chaud de la pierre jaune.
Les murs pignons, en calcaire du pays, et une ossature de béton, composent la structure. La nef est couverte d'un voile parabolique, très proche du segment de cercle, tendu d'un pignon à l'autre, et les bas-côtés d'une dalle portée par des chevalets montant de fond. A chaque chevalet correspond un appui de ferme de la charpente qui ne touche pas le voile. Les murs gouttereaux ne constituent qu'une enveloppe.
Les portes, les confessionnaux et le garde-fou de la tribune sont de chêne ciré, les bancs et les lames qui protègent l'absorbant phonique du mur de fond de la tribune, en sapin.
Comme tout est disposé pour mettre le choeur et particulièrement l'autel en évidence, entre le lanterneau qui l'inonde de lumière et, par des projecteurs, assure le même service durant les offices du soir, les matériaux sont ici les plus luxueux. Le dallage d ela nef, du même dessin mais moins brillant, est composé de rocs et de marbres divers, blancs, gris, ocres, jaunes, rosés, avec quelques éléments de Collombey. Le crucifix et l'agneau pascal du tabernacle sont du sculpteur André Ramseyer, et la clef du médailleur Roger Huguenin.
Werk Heft 6, Juni 1957
Tableau des décomptes. Ce projet est une extension moderne de béton réalisée devant l'ancien collège en style suisse. Le nouveau bâtiment est un volume composé de deux ailes en équerre; l'une abrite des salles de classe modulaires, l'autre la salle de gymnastique. Le préau, défini sur un de ses côtés par l'ancien bâtiment et sur deux autres par l'extension nouvelle, présente une délimitation spatiale originale. En effet, l'étage de l'extension, qui abrite les classes, est d'une surface plus grande que celle du rez de chaussé dévolu aux fonctions annexes (locaux de service, vestibules d'entrée). Il en résulte qu'en plusieurs secteurs, l'étage, porté par de puissants pilotis fuselés qui répètent le rythme des modules de classe, flotte dans les airs et ménage des tronçons de transparence à travers le bâti. Le soin apporté à la modénature des modules ainsi qu'aux baies vitrées, de même que les détails d'exécution du béton en façade (corniche, bouchons de précontrainte), a malheureusement disparu sous un revêtement maladroit apporté lors d'une transformation récente.
projet de morcellement de la parcelle et études d'implantation des maisons, coupes sur le terrain (1/500). La cité des Préels est composée de sept maisons familiales groupées. Le maître de l'ouvrage est la SA Rossetti et Zuttoni à Cormondrèche.
tirages sur papier des plans de ce palais du XVIIIe. L'hôtel Du Peyrou est le plus beau palais urbain de Neuchâtel, révélateur de l'influence du classicisme dans cette ville aux 17e et 18e siècles. La coupe est intéressante, avec une adaptation très sensible au sol en forte dénivellation à cet endroit. Dans les environs subsiste l'orangerie et une portion du parc aujourd'hui transformé en jardin urbain. Le reste à été loti.
Détails constructifs en coupe (1/50), et façade du clocher (1/20). Programme: église d'environ 300 places, avec tribune pour le choeur, clocher pour trois cloches et locaux d'oeuvres. Une cure et une petite école, prévues en seconde étape, ne sont pas encore construites.
Situation: le terrain ets un vaste rectangle dont le petit côté Est borde la rue Ernest Roulet qui rejoint, en ligne droite, l'artère principale du village, à deux cents mètres de là. Les maisons qui l'entoure, relativement hautes, ne forment pas un cadre très remarquable; seule une vue en échappée en direction de la Trouée de Bourgogne méritait d'être réservée. Une route projetée sur la parcelle empêche toute construction en bordure du long côté Sud.
Accès: l'accès par la rue Ernest Roulet s'imposait si impérativement que l'église n'est pas orientée. Le clocher, dressé en bordure de trottoir, annonce l'église, édifiée en retrait et s'ouvrant sur un large parvis. La déclivité du terrain a permis de loger des locaux d'oeuvres sous l'église, à niveau du terrain.
Construction: L'édifice est traité avec une simplicité égale dans le choix des formes et des matériaux. A part les travaux de serrurerie et les cérpis sur les murs de brique, qui sonts peints, tous les matériaux se présentent sous leur aspect naturel; ce qui n'exclut pas, au contraire, des jeux de contratse entre le béton, d'un gis assez froid, et le ton chaud de la pierre jaune.
Les murs pignons, en calcaire du pays, et une ossature de béton, composent la structure. La nef est couverte d'un voile parabolique, très proche du segment de cercle, tendu d'un pignon à l'autre, et les bas-côtés d'une dalle portée par des chevalets montant de fond. A chaque chevalet correspond un appui de ferme de la charpente qui ne touche pas le voile. Les murs gouttereaux ne constituent qu'une enveloppe.
Les portes, les confessionnaux et le garde-fou de la tribune sont de chêne ciré, les bancs et les lames qui protègent l'absorbant phonique du mur de fond de la tribune, en sapin.
Comme tout est disposé pour mettre le choeur et particulièrement l'autel en évidence, entre le lanterneau qui l'inonde de lumière et, par des projecteurs, assure le même service durant les offices du soir, les matériaux sont ici les plus luxueux. Le dallage d ela nef, du même dessin mais moins brillant, est composé de rocs et de marbres divers, blancs, gris, ocres, jaunes, rosés, avec quelques éléments de Collombey. Le crucifix et l'agneau pascal du tabernacle sont du sculpteur André Ramseyer, et la clef du médailleur Roger Huguenin.
Werk Heft 6, Juni 1957
Coupes, plans et façades (1/50), une perspective intérieure et croquis. Les époux Billeter étudie une transformation de ce temple existant en 1962, il n'a pas été possible, à ce jour, de déterminer si la transformation a été réalisée, ni par qui.
Détails constructifs (1/10 et 1/1) pour les bancs, le lanterneau, les fenêtres et les portes ainsi que pour l'escalier tournant. Programme: église d'environ 300 places, avec tribune pour le choeur, clocher pour trois cloches et locaux d'oeuvres. Une cure et une petite école, prévues en seconde étape, ne sont pas encore construites.
Situation: le terrain ets un vaste rectangle dont le petit côté Est borde la rue Ernest Roulet qui rejoint, en ligne droite, l'artère principale du village, à deux cents mètres de là. Les maisons qui l'entoure, relativement hautes, ne forment pas un cadre très remarquable; seule une vue en échappée en direction de la Trouée de Bourgogne méritait d'être réservée. Une route projetée sur la parcelle empêche toute construction en bordure du long côté Sud.
Accès: l'accès par la rue Ernest Roulet s'imposait si impérativement que l'église n'est pas orientée. Le clocher, dressé en bordure de trottoir, annonce l'église, édifiée en retrait et s'ouvrant sur un large parvis. La déclivité du terrain a permis de loger des locaux d'oeuvres sous l'église, à niveau du terrain.
Construction: L'édifice est traité avec une simplicité égale dans le choix des formes et des matériaux. A part les travaux de serrurerie et les cérpis sur les murs de brique, qui sonts peints, tous les matériaux se présentent sous leur aspect naturel; ce qui n'exclut pas, au contraire, des jeux de contratse entre le béton, d'un gis assez froid, et le ton chaud de la pierre jaune.
Les murs pignons, en calcaire du pays, et une ossature de béton, composent la structure. La nef est couverte d'un voile parabolique, très proche du segment de cercle, tendu d'un pignon à l'autre, et les bas-côtés d'une dalle portée par des chevalets montant de fond. A chaque chevalet correspond un appui de ferme de la charpente qui ne touche pas le voile. Les murs gouttereaux ne constituent qu'une enveloppe.
Les portes, les confessionnaux et le garde-fou de la tribune sont de chêne ciré, les bancs et les lames qui protègent l'absorbant phonique du mur de fond de la tribune, en sapin.
Comme tout est disposé pour mettre le choeur et particulièrement l'autel en évidence, entre le lanterneau qui l'inonde de lumière et, par des projecteurs, assure le même service durant les offices du soir, les matériaux sont ici les plus luxueux. Le dallage d ela nef, du même dessin mais moins brillant, est composé de rocs et de marbres divers, blancs, gris, ocres, jaunes, rosés, avec quelques éléments de Collombey. Le crucifix et l'agneau pascal du tabernacle sont du sculpteur André Ramseyer, et la clef du médailleur Roger Huguenin.
Werk Heft 6, Juni 1957
Ce projet, construit sur un site en pente, est divisé en plusieurs parties. Il a fait l'objet d'un développement par étapes et propose un fractionnement de la construction en fonction du programme scolaire, les différentes activités liées à l'enseignement recevant chacune un corps bâti indépendant: école générale, école ménagère, classes enfantines, gymnase. L'ensemble de la parcelle se voit ainsi structuré en diverses terrasses articulées en un système complexe de venelles, de placettes arborées et d'escaliers, dont le caractère général est organique (v. plan masse). Ce parti a le mérite d'éviter les volumétries massives et élevées, favorisant ainsi une intégration discrète dans le site et autorisant des vues panoramique ou biaises aux bâtiments successifs. Les façades, par l'expression de la structure et certains détails constructifs, ne sont pas sans rapport avec l'architecture d'A. Perret, ce qui est insolite par rapport au plan masse organique et à la volumétrie qui s'intègre dans la géographie du site. Le centre sportif est composé d'un grand corps plat semi-enterré et d'une palestre extérieure. La strucure portante de cette salle est composée de poutres précontraintes qui s'appuient côté nord sur le mur de soutènement et côté sud sur des piliers extérieurs, la façade étant largement ouverte sur l'extérieur. Il est intéresant de constater que le rythme des subdivisions des fenêtres est alterné par rapport aux piliers porteurs. Auguste Perret, que Maurice Billeter revendique comme maître, ne recourre jamais à ce disposotif, qui sera par contre largement utilisé par Le Corbusier lequel le développera jusqu'à une totale indépendance des deux systèmes.
dessins pour la réalisation d'un escalier (1/50, 1/10). Ce projet est une transformation dans une maison résidentielle existante. Il est notamment question d'un escalier.
Rendu du concours pour la construction de l'église catholique de Peseux sur papier fort, vue perspective à vol d'oiseau avec la chapelle et deux maisons prévues à l'arrière. Programme: église d'environ 300 places, avec tribune pour le choeur, clocher pour trois cloches et locaux d'oeuvres. Une cure et une petite école, prévues en seconde étape, ne sont pas encore construites.
Situation: le terrain ets un vaste rectangle dont le petit côté Est borde la rue Ernest Roulet qui rejoint, en ligne droite, l'artère principale du village, à deux cents mètres de là. Les maisons qui l'entoure, relativement hautes, ne forment pas un cadre très remarquable; seule une vue en échappée en direction de la Trouée de Bourgogne méritait d'être réservée. Une route projetée sur la parcelle empêche toute construction en bordure du long côté Sud.
Accès: l'accès par la rue Ernest Roulet s'imposait si impérativement que l'église n'est pas orientée. Le clocher, dressé en bordure de trottoir, annonce l'église, édifiée en retrait et s'ouvrant sur un large parvis. La déclivité du terrain a permis de loger des locaux d'oeuvres sous l'église, à niveau du terrain.
Construction: L'édifice est traité avec une simplicité égale dans le choix des formes et des matériaux. A part les travaux de serrurerie et les cérpis sur les murs de brique, qui sonts peints, tous les matériaux se présentent sous leur aspect naturel; ce qui n'exclut pas, au contraire, des jeux de contratse entre le béton, d'un gis assez froid, et le ton chaud de la pierre jaune.
Les murs pignons, en calcaire du pays, et une ossature de béton, composent la structure. La nef est couverte d'un voile parabolique, très proche du segment de cercle, tendu d'un pignon à l'autre, et les bas-côtés d'une dalle portée par des chevalets montant de fond. A chaque chevalet correspond un appui de ferme de la charpente qui ne touche pas le voile. Les murs gouttereaux ne constituent qu'une enveloppe.
Les portes, les confessionnaux et le garde-fou de la tribune sont de chêne ciré, les bancs et les lames qui protègent l'absorbant phonique du mur de fond de la tribune, en sapin.
Comme tout est disposé pour mettre le choeur et particulièrement l'autel en évidence, entre le lanterneau qui l'inonde de lumière et, par des projecteurs, assure le même service durant les offices du soir, les matériaux sont ici les plus luxueux. Le dallage d ela nef, du même dessin mais moins brillant, est composé de rocs et de marbres divers, blancs, gris, ocres, jaunes, rosés, avec quelques éléments de Collombey. Le crucifix et l'agneau pascal du tabernacle sont du sculpteur André Ramseyer, et la clef du médailleur Roger Huguenin.
Werk Heft 6, Juni 1957
plans, coupes et façades (1/50) pour la restauration de ce palais, élévations montrant les pierres à remplacer. L'hôtel Du Peyrou est le plus beau palais urbain de Neuchâtel, révélateur de l'influence du classicisme dans cette ville aux 17e et 18e siècles. La coupe est intéressante, avec une adaptation très sensible au sol en forte dénivellation à cet endroit. Dans les environs subsiste l'orangerie et une portion du parc aujourd'hui transformé en jardin urbain. Le reste à été loti.
Coupes, plans et façades (1/50), détails de construction. Cette maison familiale construite sur un terrain en forte pente est caractérisée par la radicalité du parti d'implantation dicté de cette contrainte. A l'arrière, côté rue, la maison s'accroche au terrain alors qu'à l'avant, elle s'en affranchit par l'intermédiaire d'une puissante infrastucture de béton qui porte l'étage habitable. Au niveau supérieur, les combles abritent le garage, accessible en façade du fait de la toiture à un pan et relié à la rue par une passerelle. L'appartement, en dessous, est concentré sur un seul niveau; son organisation trahit un souci d'économie des surfaces, en particulier les surfaces de circulation. A l'étage inférieur son regroupés les caves et locaux techniques, ainsi qu'un espace couvert sous la dalle de l'appartement daont la surface est plus grande.
Située dans une pinède, la générosité du programme de cette maison de week-end révèle l'intense activité sociale du maître del'ouvrage. Le volume principal est couvert d'un toit à un pan, avec tuiles de terre cuite, auquel sont adjoints deux annexes en appentis: la terrasse couverte et le garage double. Les façades présentent une alternance d'éléments en béton et en enduit, alors que la construction (murs, dalles et toiture) est réalisée entièrement en béton. Cette caractéristique est justifiée notament pour les grandes portées nécessaires aux baies vitrées et aux retraits de façades côté jardin: au rez, un décrochement autorise une terrasse couverte, elle-même prolongée par un abri couvert. En contraste, à l'étage, les nombreuses chambres ne disposent que de petites fenêtres régulières, avec volets. Dans les angles de la maison, les murs coupe-vent forment un cadre avec l'avant-toit dont la matérialisation révèle discrètement la carcasse structurelle de béton inhabituelle dans un programme domestique. L'aménagement intérieur, à commencer par la configuration du plan, est un des ensemble les plus moderne réalisé par les architectes, comme en témoignent l'escalier avec marches encastrées en porte-à-faux ou la cheminée avec âtre et manteau métalliques dissociés de la maçonnerie.
Ce projet, construit sur un site en pente, est divisé en plusieurs parties. Il a fait l'objet d'un développement par étapes et propose un fractionnement de la construction en fonction du programme scolaire, les différentes activités liées à l'enseignement recevant chacune un corps bâti indépendant: école générale, école ménagère, classes enfantines, gymnase. L'ensemble de la parcelle se voit ainsi structuré en diverses terrasses articulées en un système complexe de venelles, de placettes arborées et d'escaliers, dont le caractère général est organique (v. plan masse). Ce parti a le mérite d'éviter les volumétries massives et élevées, favorisant ainsi une intégration discrète dans le site et autorisant des vues panoramique ou biaises aux bâtiments successifs. Les façades, par l'expression de la structure et certains détails constructifs, ne sont pas sans rapport avec l'architecture d'A. Perret, ce qui est insolite par rapport au plan masse organique et à la volumétrie qui s'intègre dans la géographie du site. Le centre sportif est composé d'un grand corps plat semi-enterré et d'une palestre extérieure. La strucure portante de cette salle est composée de poutres précontraintes qui s'appuient côté nord sur le mur de soutènement et côté sud sur des piliers extérieurs, la façade étant largement ouverte sur l'extérieur. Il est intéresant de constater que le rythme des subdivisions des fenêtres est alterné par rapport aux piliers porteurs. Auguste Perret, que Maurice Billeter revendique comme maître, ne recourre jamais à ce disposotif, qui sera par contre largement utilisé par Le Corbusier lequel le développera jusqu'à une totale indépendance des deux systèmes.
Ce projet, construit sur un site en pente, est divisé en plusieurs parties. Il a fait l'objet d'un développement par étapes et propose un fractionnement de la construction en fonction du programme scolaire, les différentes activités liées à l'enseignement recevant chacune un corps bâti indépendant: école générale, école ménagère, classes enfantines, gymnase. L'ensemble de la parcelle se voit ainsi structuré en diverses terrasses articulées en un système complexe de venelles, de placettes arborées et d'escaliers, dont le caractère général est organique (v. plan masse). Ce parti a le mérite d'éviter les volumétries massives et élevées, favorisant ainsi une intégration discrète dans le site et autorisant des vues panoramique ou biaises aux bâtiments successifs. Les façades, par l'expression de la structure et certains détails constructifs, ne sont pas sans rapport avec l'architecture d'A. Perret, ce qui est insolite par rapport au plan masse organique et à la volumétrie qui s'intègre dans la géographie du site. Le centre sportif est composé d'un grand corps plat semi-enterré et d'une palestre extérieure. La strucure portante de cette salle est composée de poutres précontraintes qui s'appuient côté nord sur le mur de soutènement et côté sud sur des piliers extérieurs, la façade étant largement ouverte sur l'extérieur. Il est intéresant de constater que le rythme des subdivisions des fenêtres est alterné par rapport aux piliers porteurs. Auguste Perret, que Maurice Billeter revendique comme maître, ne recourre jamais à ce disposotif, qui sera par contre largement utilisé par Le Corbusier lequel le développera jusqu'à une totale indépendance des deux systèmes.
Dossier complet de plans, coupes et façades (1/50), ainsi que des détails de construction. Ce projet est une extension moderne de béton réalisée devant l'ancien collège en style suisse. Le nouveau bâtiment est un volume composé de deux ailes en équerre; l'une abrite des salles de classe modulaires, l'autre la salle de gymnastique. Le préau, défini sur un de ses côtés par l'ancien bâtiment et sur deux autres par l'extension nouvelle, présente une délimitation spatiale originale. En effet, l'étage de l'extension, qui abrite les classes, est d'une surface plus grande que celle du rez de chaussé dévolu aux fonctions annexes (locaux de service, vestibules d'entrée). Il en résulte qu'en plusieurs secteurs, l'étage, porté par de puissants pilotis fuselés qui répètent le rythme des modules de classe, flotte dans les airs et ménage des tronçons de transparence à travers le bâti. Le soin apporté à la modénature des modules ainsi qu'aux baies vitrées, de même que les détails d'exécution du béton en façade (corniche, bouchons de précontrainte), a malheureusement disparu sous un revêtement maladroit apporté lors d'une transformation récente.
complète le dossier 0120.04.0053, contrecalques de l'immeuble "le serpent" pour la société immobilière Maigrauge SA. Ce projet est une extension moderne de béton réalisée devant l'ancien collège en style suisse. Le nouveau bâtiment est un volume composé de deux ailes en équerre; l'une abrite des salles de classe modulaires, l'autre la salle de gymnastique. Le préau, défini sur un de ses côtés par l'ancien bâtiment et sur deux autres par l'extension nouvelle, présente une délimitation spatiale originale. En effet, l'étage de l'extension, qui abrite les classes, est d'une surface plus grande que celle du rez de chaussé dévolu aux fonctions annexes (locaux de service, vestibules d'entrée). Il en résulte qu'en plusieurs secteurs, l'étage, porté par de puissants pilotis fuselés qui répètent le rythme des modules de classe, flotte dans les airs et ménage des tronçons de transparence à travers le bâti. Le soin apporté à la modénature des modules ainsi qu'aux baies vitrées, de même que les détails d'exécution du béton en façade (corniche, bouchons de précontrainte), a malheureusement disparu sous un revêtement maladroit apporté lors d'une transformation récente.
plans, coupes et élévations (1/50), détails constructifs, quelques plans égarés provenant d'autres projets: dessins des portes et fenêtres de l'ancienne cote GRC et cheminée de l'ancienne cote MFF. Cette maison est une des réalisations domestiques les plus représentatives des architectes. Implantée sur un terrain en forte déclivité, elle semble surgir du sol par sa volumétrie basse coiffée d'un toit à un pan et s'ouvre généreusement en direction du lac de Neuchâtel par de larges baies et une loggia. A l'image de la bâtisse, les aménagements extérieurs sont en adéquation avec la forme de la terre: dessin du jardin en rocaille, maintien ou prolongement de la végétation existante, murs de soutènement. La composition des façades exprime la dissociation constructive des éléments architecturaux, comme si la maison était un assemblage: socle de béton, têtes de dalle visibles, pans de murs crépis discontinus indépendants des blocs fenêtres-allèges. Les baies vitrées occupent toute la hauteur disponible entre les dalles, les fenêtres plus petites comportent une allège maçonnée différent des pans de mur (appareil de briques de terre cuite) et un imposte, de manière à ne pas interférer dans le travail structurel des façades ainsi ininterrompues. Cette technique expressive et constructive est une constante dans l'oeuvre des architectes; elle a pour but d'assurer une meilleure durabilité à l'enveloppe extérieure, en particulier par l'absence de fissures qui menacent toute maçonnerie au droit des reports de charge. Ce souci, ainsi que le soin apporté à la mise en oeuvre, n'est pas étranger à un souci de bienfactureinlassablement proclamé par Auguste Perret, héritage spirituel revendiqué des architectes.
Ce projet est une extension moderne de béton réalisée devant l'ancien collège en style suisse. Le nouveau bâtiment est un volume composé de deux ailes en équerre; l'une abrite des salles de classe modulaires, l'autre la salle de gymnastique. Le préau, défini sur un de ses côtés par l'ancien bâtiment et sur deux autres par l'extension nouvelle, présente une délimitation spatiale originale. En effet, l'étage de l'extension, qui abrite les classes, est d'une surface plus grande que celle du rez de chaussé dévolu aux fonctions annexes (locaux de service, vestibules d'entrée). Il en résulte qu'en plusieurs secteurs, l'étage, porté par de puissants pilotis fuselés qui répètent le rythme des modules de classe, flotte dans les airs et ménage des tronçons de transparence à travers le bâti. Le soin apporté à la modénature des modules ainsi qu'aux baies vitrées, de même que les détails d'exécution du béton en façade (corniche, bouchons de précontrainte), a malheureusement disparu sous un revêtement maladroit apporté lors d'une transformation récente.
1 plan du sous-sol. Cette immeuble de plusieurs étages présente une distribution par coursive, les circulations verticales sont situées aux extrémités. Chaque étage compte 7 studios.
Dossier complet de plans d'execution. Ce projet est l'oeuvre Béate Billeter seule; il est conçu dès 1958 pour la préparation de l'exposition SAFFA à Zurich et fait largement appel aux éléments préfabriqués. Il a finalement été modifié et réalisé à Cressier, sur une parcele au bord de la Thielle, pour Monsieur Jeau Grisoni, directeur de l'entreprise Matériaux SA. Construite sans sous-sol et ne comportant qu'un rez de jardin couvert d'un toit plat, cette maison familiale de type pavillonnaire n'est pas sans évoquer les villas californiennes construites à la même époque, ou surotout certaines réalisations antérieures de Rietveld en Hollande par exemple. Cette architecture est caractérisée notamment par la volumétrie basse et clairement horizontale, par le plan généralement articulé en L ou en T, par la distribution intérieure fluide et peu cloisonée et surtout par le dimensionnement et l'emplacement des baies vitrées et des couverts extérieurs qui créent un rapport étroit entre l'intérieur et le jardin (le graphisme choisi pour représenter les aménagements paysagers en témoigne) et qui accentue la fluidité des espaces intérieurs.
Façades (1/50), 1 dessin de calepinage des éléments de façade et leur identification. Cet ensemble est composé de deux volumes reliés par un corps plus bas. Le grand volume abrite deux salles superposées, la salle inférieure étant partiellement enterrée. Ce projet est une des réalisation des architectes qui, à première vue, emprunte les plus clairement son langage à Auguste Perret: expression du système porteur en ossature en béton, éléments d'obturation également en béton. Toutefois, les références classiques du maître sont ici fortement simplifiées, voire rationalisées. En façade, les colonnes du bâtiment ne reposent pas sur un soubassement, conformément au modèle classique mais elles jaillissent, logiquement par rapport à la coupe de l'édifice qui est semi-enterré, du sol. De même, l'ossature n'est pas hiérarchisée en ordres; les poteaux d'angles sont indifférenciés dans leur géométrie; les corniches et les gouttières sont confondues. A l'intérieur des salles de gymnastique, le rapport étroit et dépendant qui caractérise le système structurel et le système d'éclairement naturel confirme la limpidité du système constructif.