Zone d'identification
Cote
Titre
Date(s)
- 1951 (Production)
Niveau de description
Étendue matérielle et support
1 dossier : plans (photocopies)
Zone du contexte
Nom du producteur
Histoire archivistique
Source immédiate d'acquisition ou de transfert
Zone du contenu et de la structure
Portée et contenu
Photocopies des plans de construction de l'immeuble-écran, échelle 1/50e, dont les originaux sont conservés par le maître de l'ouvrage, i.e. l'office public d'aménagement et de construction de Mulhouse.
Évaluation, élimination et calendrier de conservation
Accroissements
Mode de classement
Zone des conditions d'accès et d'utilisation
Conditions d'accès
Conditions de reproduction
Langue des documents
Écriture des documents
Notes de langue et graphie
Caractéristiques matérielle et contraintes techniques
Instruments de recherche
Zone des sources complémentaires
Existence et lieu de conservation des originaux
Existence et lieu de conservation des copies
Unités de description associées
Zone des notes
Note
Daniel Girardet réalise la reconstruction du carrefour de Bâle, quartier de Mulhouse détruit pendant la guerre, en s'inspirant directement de l'architecture d'Auguste Perret chez qui il était stagiaire auparavant, ce dernier ayant assuré à Girardet d'être reconnu membre de l'ordre des architectes français. Daniel Girardet qui cherchait du travail à cette époque se rend chez Pierre Lauga, architecte en chef à Mulhouse. Il travaille sur le projet d'immeuble à la rue du Sauvage et fait la connaissance des architectes Fischbach, Rotter et Meyer. Lauga lui délègue la participation au concours pour l'aménagement du Carrefour de Bâle, concours auquel le bureau sera vainqueur. Le mandat est partagé entre l'architecte Pierre Lauga et Daniel Girardet mais ce dernier pilote l'ensemble de l'opération à la tête d'une équipe qui comprend entre autre Jean-Marc Lamunière (employé) et Dolf Schnebli (stagiaire).
La proposition de Girardet consiste à aménager au centre du quartier une place carrée sur les angles de laquelle affluent quatre rues existantes. Trois côtés de la place sont délimités par des immeubles bas (3 étages sur rez) qui s'insèrent à l'arrière dans les restes du tissu préexistant jusque sur les rues adjacentes; le quatrième côté est occupé par un immeuble plus haut (5 étages sur rez) dont les pilotis du rez-de-chaussée offrent une transparence sur la parc situé à l'arrière. De part et d'autre de ce parc sont disposés la chaufferie générale du quartier et l'immeuble EDF (électricité de France) développé par Lamunière. La typologie structurelle des immeubles bas est clairement classiciste et le langage des façades évoque les réalisations d'Auguste Perret et en particulier celles de la place de l'hôtel de ville et de la rue St-Joseph au Havre: symétrie de la composition et simplicité dans la répartition des ouvertures, standardisation des éléments constructifs, squelette de béton visible à l'extérieur, plaques d'obturation préfabriquées en béton, colonnes fuselées. La géométrie simplifiée des corniches et la réduction des cadres de baie à de simples pilastres sont toutefois les preuves d'une réflexion personnelle de Girardet qui va dans le sens d'une simplification formelle du système, voire d'une exploitation extensive des potentialités de la statique (portées plus longues). L'immeuble haut, baptisé "immeuble-écran", est conçu dans la prolongation de cette réflexion et il n'est pas curieux de constater que cette voie aboutit, à partir du modèle de Perret, à une variante intéressante qui s'approche des réalisations développées par Le Corbusier pour ce type de programme, tant par la volumétrie que par la statique . Le recours systématique au porte à faux pour les dalles d'étage a pour conséquence que l'ossature n'apparaît plus en façade. Si la volumétrie de cet immeuble évoque les unités d'habitation de Le Corbusier, sa structure en système poteau-dalle, en opposition fondamentale avec la grille tridimensionnelle récurrente chez Perret est néanmoins apparentée à une autre famille de projets de cet architecte: le concept Domino. Toutefois, dans le cas présent, l'architecte recoure systématiquement au porte-à-faux sur les quatre côtés des dalles qui présentent un léger débord les unes par rapport aux autres. Cet élargissement de l'immeuble vers le haut n'est cependant pas étranger aux effets de correction optique auxquels Perret, en héritier de la tradition grecque antique, recourrait fréquemment. Dans le même esprit, les éléments d'obturation des façades en béton préfabriqué sont des emprunts fidèles à Perret dans leur géométrie, leur composition et leur mise en œuvre.
Ce projet, tant au niveau urbain qu'architectural est donc un exemple raffiné aboutit de l'apprentissage d'une leçon et du développement d'une réalisation personnelle à partir de différentes sources, de diverses influences. La cohérence de la proposition est d'autant plus remarquable qu'elle intègre des modèles parfois opposés.
L'escalier "à moustache", dans l'axe du bâtiment, est un exercice de virtuosité qui ne manque pas d'élégance.
Note
Adresse : Carrefour de Bâle, Mulhouse
Note
Dates exécution : 1952-1953
Note
Intervenants :
- Jean-Marc Lamunière ;
- Dolf Schnaebli ;
- Auguste Perret ;
- Pierre Lauga.
Identifiant(s) alternatif(s)
Mots-clés
Mots-clés - Sujets
Mots-clés - Noms
- Jean-Marc Lamunière (Sujet)
- Dolf Schnebli (Sujet)