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Date(s)
- 24 juin 1981 (Production)
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Histoire archivistique
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Portée et contenu
Conférence de Gérard LE COAT, sociologue de la culture, président de la Société pour l'étude des Arts comparés à l'Université de Montréal. C’est au milieu du XIXe siècle que le qualificatif « architecture parlante » a été utilisé pour la première fois en France pour caractériser l'oeuvre projeté ou réalisé des architectes de la seconde moitié du XVIIIe que nous nommons aujourd'hui « visionnaires » : Boullée, Ledoux, Lequeux.. l'objectif de l'exposé est double : 1.Montrer que Jefferson a lui aussi recours à une architecture que l'on est en droit de qualifier de parlante, et 2. Montrer que les architectes visionnaires français ont influencé dans une certaine mesure les projets et réalisations jeffersoniens, l'influence s’étendant d'ailleurs aux théoriciens français en général des décennies pré-révolutionnaires ou révolutionnaires : sans oublier les idéologues de l'ère impériale. La décision d'entreprendre une nouvelle lecture critique de l'oeuvre architectural de Jefferson se justifie par le fait que les spécialistes américains insistent quasi unanimement et quasi exclusivement sur l'intention fonctionnaliste de celui que l'histoire américaine a baptisé le « père du pragmatisme américain ». Dans cette perspective, seul le lien avec le classicisme romain transmis par Palladio, Desgodets, Fréart de Chambray et alia est souligné. Il est temps de préciser et d'expliquer le rôle de référents idéationnels liés à un programme d'action socio-politique et socio-culturelle en général qui est le coeur de la pensée jeffersonienne bien avant la Déclaration d'indépendance et les années de la présidence.